Signes du temps, signes du Ciel
«Dieu existe - Ses merveilles étincellent sous nos yeux» (7)
Le florilège de manifestations non exhaustif qu’il nous a été donné de connaître, d’étudier ou de vivre, nous invite à une observation personnelle. «Si Dieu existe, s’il est avec nous, où sont donc ses merveilles?»
Il nous apparaît après ces témoignages bouleversants, ces faits prodigieux, ces rencontres intimes, que Dieu existe, qu’il est avec nous, et que ses merveilles étincellent sous nos yeux. Les multiples représentations de sa présence, de sa tendresse, de sa fidélité et de son amour, accompagnent les Signes du temps et, à chaque époque, les signes du Ciel répondent aux angoisses des hommes. Qu’y-a-t-il de commun entre Lanciano, Soufanieh, Marthe Robin ou Notre-Dame de Guadalupe? Le souci constant du Seigneur est de répondre à nos inquiétudes, à nos doutes, à nos fuites, en se manifestant à des âmes privilégiées de manière parfois déroutante!
A Damas, c’est «l’Huile» d’abord qui annonce le début des événements qui vont suivre. Elle évoque l’aliment essentiel dont Dieu rassasie son peuple. «Ton Dieu te donnera le pays qu’il a juré à tes Pères avec les vignes et les oliviers que tu n’as pas plantés» (Dt 6,11). C’est aussi un signe d’élection, le Messie est Celui qui recevra l’Onction, une bénédiction du Père. Dans le Cantique des Cantiques, c’est le symbole de l’amour que porte Dieu à son peuple et, dans le nouveau Testament, l’onction est présente dans la plupart des Sacrements.
Le «Sang» est lié aux stigmates, rappelant le sacrifice du Christ, sa Passion, avec les cinq plaies, mais aussi le plus grand des miracles, celui de l’Eucharistie, ce vrai grand miracle quotidien. «Ceci est mon Corps» transforme notre pain, en pain eucharistique descendu du ciel dont Tertullien disait qu’il est «Parole du Dieu vivant». Une Parole incarnée qui pose la question du rapport que nous avons au Corps même du Christ. Une question, à laquelle répondent les «Miracles Eucharistiques» pour enlever nos doutes sur la Présence réelle de Dieu.
La «Chair» et le muscle, montrent que le Christ est en tout semblable à nous, excepté le péché et que nous pouvons donc concrètement nous nourrir de lui. Les manifestations concernent aussi des images, icônes, photos inexpliquées et inexplicables (comme le Linceul de Turin, la Tunique d’Argenteuil, la Tunique imprimée de Guadalupe), ou bien des apparitions à la frontière entre le rêve, l’état de veille, au seuil de la conscience. Nohad El-Chami, Myrna Nazzour, Mariette Kerbage, Mariam Baouardy voient des personnages auxquels les voyants prêtent une humanité analogue à la nôtre.
La Vierge qui pleure à la Salette, ou celle rassurante au milieu des roses blanches de Castille qui sourit à Don Diego. Enfin si la Vierge apparaît tout entière à un premier niveau, simple et accessible, s’adaptant aux situations, le Christ lui est Lumière, souvent éblouissante, ou rayons lumineux lancéolés, à une époque où Il ne se donne plus à ressentir immédiatement. (Sœur Faustine ou Sœur Mariam Baouardy de Jésus Crucifié).
Cinq éléments donc, l’Huile, le Sang, la Chair, l’Image, et la Lumière, qui matérialisent ces événements surnaturels. Cinq éléments, scrutés, analysés, par l’Eglise, la science et qui paraissent scientifiquement inexplicables. Cinq éléments qui font appel à nos cinq sens et qui se sont produits sur les cinq Continents. Cinq étant symboliquement le nombre de l’harmonie et de l’équilibre, celui de la grâce, de l’homme-Dieu par les cinq plaies du Christ en Croix. C’est aussi le nombre fréquemment utilisé dans les paraboles, les 5 Vierges sages et folles, les 5 portiques de la piscine de Bethesda… et dans l’Eglise, les 5 Commandements que l’on retrouve dans toutes les philosophies et toutes les religions. Ce chiffre qui apparait dans un message secret, prophétique, chez Mariette Kerbage à Alep (Syrie) le jour de Pâques (15 avril 1990) «Rose parmi mes 5 Roses, tel est le secret de Dieu le Messie!» Un message encore incompris aujourd’hui!
Certaines de ces interventions divines ont un caractère inquiétant. Il arrive que la Vierge exhorte, avertisse, prophétise. Est-ce si étonnant? Il suffit de regarder notre monde pour voir qu’il n’est pas plus paisible qu’aux temps de l’Ancien Testament, où le fracas des armes couvrait la voix du Dieu d’Abraham. Pas moins menaçant avec les bouleversements planétaires que l’on nous prévoit. Pas plus tolérant avec les persécutions politiques, sociales ou religieuses. Pas plus sûr avec l’intimidation bactériologique, nucléaire et celle de l’Intelligence artificielle maintenant.
Nous savons nous que les guerres, les révolutions, les affrontements, les désastres planétaires (incendies, tremblements, inondations, réchauffements climatiques…) ou les phénomènes cosmiques ne seront pas la fin de notre histoire, mais que selon le Christ: «Il faut que cela arrive d’abord», et que «Pas un cheveu de nos têtes ne sera perdu».
«Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.» «Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre: tout sera détruit.» Ils lui demandèrent: «Maître, quand cela arrivera t-il? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver?» Jésus répondit: «Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront: “C’est moi”, ou encore: “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés: il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin.»
Il faut bien que le Seigneur nous envoie des messagers pour nous le rappeler, des signes pour nous réveiller, des avertissements ou des préavis pour nous soutenir, nous fortifier, autant de signes en ces temps de crise, qui nous donnent des raisons d’espérer. A la conscience inquiète d’un monde douloureux, ces moments de grâce offrent une respiration pour mieux appréhender la force invisible de l’Esprit de Dieu, et retrouver dans la sécheresse de nos vies, l’inspiration spirituelle, pour rendre témoignage. Dans notre affrontement au mystère, ces moments de rencontre ouvrent sur un infini qui nous redevient proche, en nous reliant à ce qui nous dépasse, sans pour autant nous laisser divaguer, attentifs à la Parole.
(A suivre)
Jean Claude et Geneviève Antakli,
écrivains-biologistes