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Vacances d'été

VACANCES D'ÉTÉ

Du 28 juillet au 18 août

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Le GPS divin

«Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur; dès maintenant… qu’ils se reposent de leurs fatigues, car leurs œuvres les accompagnent.» (Ap 14,13)

L’un des plus grands mystères de notre Foi est certainement l’amour de Dieu pour nous, de «petits riens» par rapport à son Infinité. Or, il nous aime chacun comme si nous étions son unique enfant et veille sur nous en permanence, n’aspirant qu’à nous unir à lui dans une étreinte éternelle et nous faire partager son bonheur! En raison de cette attention constante, il a soin des moindres détails de notre parcours terrestre. Aussi dispose-t-il autour de nous tout ce qui est nécessaire à la meilleure évolution de notre âme, de sorte que nous soyons prêts à entrer directement dans son Royaume, au grand Jour de la rencontre:
«Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu, car par notre union au Christ, Jésus, Dieu nous a créés pour une vie riche d’œuvres bonnes qu’il a préparées à l’avance, afin que nous les accomplissions.» (Ep 2,10)
Son désir est de nous épargner les souffrances térébrantes de la honte, de la peur et des regrets et de nous accueillir sans délai. Mais cela n’est possible que si nous mourons l’âme purifiée de ses péchés.
Les circonstances de la vie du chrétien ne sont donc jamais fortuites et ce n’est pas parce que nous n’en comprenons pas le sens qu’elles n’en possèdent pas un, juste, bon et essentiel, déterminé par la sainte Providence. Dieu ne commet pas d’erreur: sa Sagesse pourvoit à tout. Et c’est précisément cette perfection absolue que l’homme est appelé à admettre avant de rejoindre la Patrie céleste. Son émerveillement devant les splendeurs de la Création doit éveiller en lui reconnaissance, respect et amour envers Celui qui lui a tout donné gratuitement pour sa joie. Quant à l’excellence de son Auteur, la complexité ineffable de cette Œuvre, autant que son harmonie, suffisent à la démontrer.
Mais ce ne sont des «preuves» que pour ceux qui écoutent la voix de leur âme et laissent libre cours à leur sensibilité spirituelle. L’homme qui n’a de goût que pour la matière et n’éprouve aucun besoin de chercher son Origine et sa Fin au-delà du «tangible» resteront aveugles à la marque que le Créateur a apposée sur les choses et les êtres. Il risque fort d’être tout aussi fermé à ses amoureuses sollicitations à l’heure ultime et de se figer à jamais dans ses convictions insensées.
«La grandeur et la beauté des créatures font, par analogie, contempler leur Auteur. […] s’ils ont été capables d’acquérir assez de science pour pouvoir scruter le monde, comment n’en ont-ils pas plus tôt découvert le Maître!» (Sg 13,5-9)
«Les hommes n’ont pas voulu reconnaître Dieu à partir de la Création, ils n’ont pas su comprendre la Parole de Dieu écrite dans le livre de la Création».1
L’extraordinaire richesse du monde, sa complexité insondable et sa beauté poétique attestent l’infinité du Génie Créateur. Sur ces bases assurées, l’homme sensé peut construire une Foi inébranlable. Et Jésus l’a promis, qui cherche trouve2: sa Providence ne laisse jamais seul un cœur qui désire le rencontrer, il répond par sa Présence et ses Grâces. C’est ainsi que naît et croît la confiance en lui, la clé du Ciel!
Celui qui convoite l’Intimité divine entre dans le cercle vertueux de l’Amour partagé. Plus il a soif de Dieu, plus le Christ le nourrit de sa Manne spirituelle; et plus il se laisse enrichir, plus son âme se dilate et se rend apte à recevoir les dons sanctificateurs.
«Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous.» (Jc 4,8)
Fruit de la confiance indéfectible en Dieu, l’acte le plus saint et le plus sage que nous puissions accomplir est la remise de tout nous-mêmes à sa Volonté. C’est alors que nous correspondons vraiment à notre vocation d’êtres libres, créés à son Image et Ressemblance et destinés au bonheur éternel.
Cette attitude d’abandon, analogue à celle des tout-petits, est la seule qui garantisse la réussite du parcours terrestre. Son importance est donc capitale! La mesure de notre abandon à Dieu sera celle de notre joie, au jour de notre mort! N’est-ce pas l’unique objectif de notre existence dans la chair?
L’homme qui croit pouvoir avancer seul est aussi sûr de s’égarer qu’un conducteur qui voyage en terre inconnue sans GPS. Et c’est toujours ce qui se produit quand on ne suit pas la Voie que Dieu a tracée pour nous, singulière, idéalement adaptée à notre personne, toute balisée et jalonnée de ces «bonnes œuvres qu’il a préparées d’avance pour que nous les accomplissions»3. Beaucoup, même parmi les croyants, n’en font qu’à leur tête, leur orgueil leur dictant qu’ils sont les meilleurs juges et n’ont besoin de personne pour mener leur barque. Puis c’est la catastrophe: arrivés dans l’Au-delà, ils sont subitement placés devant la Vérité immuable et la révélation est tragique. Des âmes du purgatoire témoignent4:
«Tout ce qui nous arrive sur terre est une chance, une opportunité qui nous est offerte, une proposition de Dieu, surtout la douleur, la maladie, le handicap».
«Si tu savais à quel point j’ai honte de mon comportement dans la vie, combien c’est difficile pour moi! Je donnerais tout pour pouvoir revenir en arrière et réparer mes fautes…»
«La vision claire de nos opportunités gâchées, de notre misère et de notre stupidité est terrible. Plus terrible encore est la révélation des occasions que nous avons rejetées pour contribuer à l’établissement du Royaume de Dieu sur terre – notre échec à accomplir la tâche que le Seigneur lui-même a choisie pour nous comme la plus appropriée, alors qu’Il nous avait donné tout le nécessaire pour la réaliser. En les rejetant, nous avons gaspillé nos plus grands talents, tous les cadeaux de Dieu, toutes nos chances, et nous les avons “enterrés”, de sorte que le bien que nous aurions pu donner au monde – Dieu voulait le répandre sur le monde à travers nos mains – est resté inutilisé. Or, le monde souffre et meurt faute d’une telle nourriture pour les âmes, par notre faute.»
Voilà ce qui se produit quand on refuse de se laisser guider par le Seigneur. On passe à côté de sa mission et les conséquences sont ô combien plus douloureuses que celles qu’on connaît ici-bas. L’âme est à nu, dans le monde surnaturel, et sa sensibilité est absolue, la chair ne faisant plus barrage. Le gaspillage des dons de Dieu, le mépris ou l’indifférence envers ses inspirations apparaissent alors dans toute leur hideur. Au constat de sa mauvaise conduite, la personne est terrassée par la honte et le déshonneur. Si elle est capable de regret, son purgatoire consistera à endurer ce feu cuisant jusqu’à ce qu’elle soit entièrement purifiée.
«C’est une honte terrible, un sentiment d’irréversibilité des actions, des paroles et des pensées.»
«Au purgatoire, il y a la souffrance, le regret et la honte, la douleur de la mort de l’amour-propre d’une personne, de l’effondrement de l’orgueil et des illusions sur sa propre grandeur exagérée, mais il y a l’espoir du Ciel, la certitude du pardon et de l’amour de Dieu pour celui qui souffre et la conscience de la grandeur de sa Miséricorde. Il y a aussi la possibilité de vous aider, vous qui êtes encore sur terre.»
En nous confiant à la Vierge Marie, nous sommes certains de ne pas piétiner notre vocation et d’avancer sur la bonne voie, selon les vœux de son divin Fils. Ne doutons jamais que ce que Jésus souhaite pour nous est invariablement le meilleur. Contrairement à nous, rien ne lui échappe du passé et de l’avenir et tout lui est soumis. En restant attentifs à ce qui se présente en nous et autour de nous, nous prendrons peu à peu conscience de son action dans notre vie. Le hasarD n’existe pas, il porte le grand D de Dieu! Au Ciel, la réalité paraîtra en pleine Lumière: pas un seul événement ne se produit qui n’ait sa source dans son amour miséricordieux ou qui y soit intégré pour un plus grand bien d’éternité. C’est le cas même des pires calamités qui frappent le monde et tant d’innocents.
Notre humaine intelligence ne parvient pas à l’admettre, parce que le combat gigantesque qui se livre dans l’Invisible nous est inconnu et que les béatitudes du paradis dépassent de loin notre imagination. C’est pourquoi le Ciel nous l’explique par l’intermédiaire de mystiques:
«Il y a beaucoup de choses que vous ne savez pas: beaucoup de choses sont des épreuves pour votre bien et celui des autres. Acceptez ce qui vous arrive dans un esprit de pénitence et vous réparerez par cette souffrance vos propres péchés et ceux des autres. Ce qui est bon se prépare toujours à travers la souffrance, qui est une monnaie pour le Salut. Si tu étais prêt à faire entièrement confiance à notre Seigneur et à t’abandonner complètement à sa direction, si tu renonçais à tes désirs et tes attentes et décidais d’accepter sa Volonté, ce qui t’arrive serait l’expression de ses intentions et vous les hommes seriez libérés de la plupart de ces fardeaux que vous n’avez pas la force de porter.»
Si nous discernions la finalité des étapes de nos vies, nous serions stupéfaits de la précision millimétrique avec laquelle le Seigneur les organise pour que notre âme atteigne le point culminant de sa maturité avant le Jugement, puis le plus haut degré possible de béatitude éternelle. Toute forme de souffrance nous unit au Christ crucifié et établit avec lui une fraternité dont la valeur est infinie. C’est pourquoi les saints bénissent leurs croix et les offrent toutes en participation à l’Œuvre rédemptrice de Jésus et Marie. Elles acquièrent ainsi une haute sacralité et constituent un Trésor dans les Cieux qui fera leur fierté au Royaume de Dieu.
Rappelons-nous le Chemin: l’humilité produit la Foi; la Foi produit la confiance en Dieu; la confiance en Dieu produit l’abandon à sa Volonté; l’abandon produit l’acceptation et l’offrande des épreuves5; l’offrande produit la sainteté, car il n’y a pas de plus grand amour que d’offrir sa vie pour le Salut des hommes – et l’Amour, c’est l’Essence du Ciel.
Marie Vérenne

Notes:
1.    M.-E. Boissard, O.P. Le prologue de saint Jean, Cerf, 1953.
2.    Lc 11,9. 
3.    Cf. ci-dessus: Eph 2,10.
4.    Les citations sans référence de cet article sont extraites des révélations reçues entre 1966 et 1993 par la mystique Anna Dambska (1923-2007), pas encore traduites en français.
5.    Le pardon en découle, il est indispensable.

Photo: Détail de L’Adoration de l’Agneau mystique de Jan van Eyck, 1432.