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Tout est possible pour celui qui croit

Alicja Lenczewska - «Témoignage»

Du journal spirituel

En tout temps, il est bon de s’interroger sur la qualité de notre foi. Faisons-nous tout par nous-mêmes ou laissons-nous Jésus prendre les rennes? Jusqu’où va notre confiance?
Saint Marc rapporte dans son Evangile (9,21-29) la libération d’un démoniaque épileptique que les apôtres n’ont pu délivrer. Et quand Jésus interroge son père, il lui répond: «…Mais si tu peux quelque chose, viens à notre aide par pitié pour nous!» Jésus le reprit: «Si tu peux!… Tout est possible à celui qui croit.» Aussitôt le père s’écria: «Je crois, viens au secours de mon manque de foi!»
Alicja a été confrontée comme tout un chacun, à la même épreuve de foi.

459 - 8 avril 1987, 11 h
Moi, je suis ton confident et ton appui.
Mais tu es caché et un peu abstrait…
Je serai ainsi jusqu’à notre rencontre. Accepte-le. Cela fait aussi partie du martyre que tu as accepté. Le martyre ne concerne pas uniquement le corps, mais surtout l’âme.
Ma douleur de gorge est revenue. Est-ce que cela signifie que tu as retiré ta grâce de guérison?
Cela dépend de ta foi.
Malgré les faits?
Oui!

8 avril 1987, 23 h 45
Guéris ma gorge, je ne prendrai plus de médicaments.
Aie confiance. Tout dépend de ta foi en ma force et en mon amour.
Je crois en ta force et en ton amour, mais je ne sais pas si tu veux m’octroyer cette grâce.
Si tu crois et si tu désires ma gloire, tu recevras certainement chaque grâce.
Je ne sais pas ce que je sais mieux faire: souffrir pour ta gloire ou jouir de la grâce de la santé. Le premier est plus facile – au moins l’orgueil y est moins menaçant.
Le mérite est proportionnel à la difficulté.
Moi, je veux accomplir ta volonté. Je ne pensais pas au mérite. Je te remercierai, quoi que tu fasses.
Je sais, mon enfant. Je te connais mieux que toi-même.

9 avril 1987, 6 h 45
Tu as guéri ma gorge. Cela a nettement empiré quand j’ai commencé à prendre les médicaments, mais maintenant que je les ai jetés, ma gorge a retrouvé un état presque normal. Tu me montres qu’en réalité tout dépend de ma confiance. Elle doit être inconditionnelle. En général, ma confiance semble grande quand rien ne me menace. Mais au moindre danger, je commence à chercher des moyens humains et je me persuade que tu ne veux certainement pas m’octroyer cette grâce. C’est une sottise évidente et je trahis ainsi ton amour. Seigneur, augmente en moi la foi! Prends pitié de ma sottise.
C’est ce que je fais. J’ai mis à nu ta manière de penser et de réagir. Je t’ai montré que tu as davantage confiance en toi qu’en ton Dieu, ce qui est typiquement humain. Alors qu’une foi inconditionnelle est nécessaire, elle doit être entière. Il ne faut pas tenir compte de sa propre logique et ne pas écouter les chuchotements délicats de Satan qui distille constamment toutes sortes de doutes. Mon enfant, ce que j’ai dit au sujet de la foi et du grain de moutarde est vrai. Entièrement vrai. Si tu arrivais à rester constamment auprès de moi dans ton cœur et à me faire confiance de cette manière, je te donnerais ma force, telle qu’elle est: illimitée. Mais il faudrait aussi que tu l’utilises seulement selon ma volonté et pour ma gloire, sans laisser paraître l’ombre de l’orgueil ou de la vanité.
C’est difficile. Je ne peux donner ma force qu’aux humbles, aux cœurs humbles, qui m’offrent absolument tout et ne s’attribuent rien. Il faut entièrement effacer son propre «moi», son amour-propre. Il ne faut pas t’occuper de toi, même si les autres t’ont fait beaucoup de tort. Tu vois: ta réaction à une injustice subie est une épreuve pour ton amour-propre. Si cela te fait mal, cela signifie que tu continues de t’aimer plus que moi. Alors je dois limiter mes grâces pour ne pas alimenter ton amour-propre. Permets-moi de m’occuper de la dignité et de la valeur que tu as aux yeux des autres. Ne fais rien toi-même, parce qu’alors moi, en me servant des gens, je dois freiner douloureusement ton amour propre. Mon enfant chéri, tu me connais déjà, tu sais de quel amour je t’aime, fais-Moi confiance jusqu’au bout, ne pense pas à toi-même, permets-moi de prendre la direction de tout ce qui t’entoure et de ce qui est en toi. Je désire beaucoup partager déjà avec toi ce que Je possède et je possède tout…
Je sais tout cela, mais mes réflexes intérieurs ne sont pas ceux que je voudrais qu’ils soient.
Il doit y avoir la tension de ton désir, ta présence intérieure auprès de moi, constamment. Et dans les moments importants, une présence absolue. Aucune joie ni douleur ne peut diminuer cela. Il faut aussi se reposer dans mes bras et partager avec moi chaque expérience.
«Alléluia! Louez Yahvé, tous les peuples, fêtez-le, tous les pays! Fort est son amour pour nous, pour toujours sa vérité.» (Ps 117,1-2)

«Témoignage», pp. 348–350.

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