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Jésus au champ des Galiléens avec ses cousins apôtres

Maria Valtorta

«Jude et Jacques, venez avec Moi.»
Les deux fils d’Alphée ne se le font pas dire deux fois. Ils se lèvent immédiatement pour sortir avec Jésus d’une maisonnette d’un faubourg au sud de Jérusalem où ils sont accueillis aujourd’hui.
«Où allons-nous, Jésus?» demande Jacques.
«Saluer les Galiléens sur le mont des Oliviers.»
Ils marchent quelque temps vers Jérusalem puis, en rasant des petites collines où il y a des maisons dans la verdure, certainement des maisons de maîtres, ils coupent la route pour Béthanie et Jéricho, la plus au sud qui va finir entre Tophet et Siloan, tournent en arrière d’une autre colline qui est déjà un contrefort du mont des Oliviers, coupent l’autre route qui va directement du mont des Oliviers à Béthanie, et par une petite route secondaire à travers les oliviers ils montent au champ des galiléens où déjà les tentes sont très rares, et où il reste, en souvenir de la foule, des branchages désormais flétris, jetés par terre, des restes de foyers rudimentaires qui ont brûlé l’herbe, des cendres, des tisons, des vieilleries, comme toujours il en reste là où il y a eu un campement.
La saison froide et précocement pluvieuse a hâté le départ des pèlerins. Des caravanes de femmes et d’enfants sont en partance même maintenant. Les hommes, surtout ceux qui sont valides, sont restés pour terminer la fête.
Les Galiléens qui croient dans le Seigneur, ont été avertis peut-être par quelques disciples, car je les vois tous et de tous les villages qui me sont le plus connus. Nazareth avec deux disciples, Alphée, celui auquel Jésus a pardonné après la mort de sa mère, et un autre. Je ne vois pourtant ni Joseph ni Simon d’Alphée, mais en revanche, d’autres ne manquent pas, parmi lesquels le chef de la synagogue qui paraît visiblement embarrassé de saluer respectueusement Jésus après Lui avoir tellement fait obstacle. Pourtant il se tire d’affaire en disant que les parents de Jésus sont logés chez «cet ami que tu connais» à cause des enfants qui souffraient du vent de la nuit. Et Cana est présent avec l’époux de Suzanne, son père et d’autres, et de même Naïm avec son ressuscité et d’autres, et Bethléem de Galilée avec de nombreux habitants, et les villes occidentales du lac avec leurs habitants…
«Paix à vous! Paix à vous!» dit Jésus pour les saluer en passant parmi eux, en caressant les enfants encore présents, ses petits amis des pays de Galilée, en écoutant Jaïre qui Lui dit comme il regrette de n’avoir pas été là la dernière fois.
Jésus s’informe pour savoir si la veuve d’Aféca s’est établie à Capharnaüm et si elle a accepté l’orphelin de Giscala.
«Je ne sais pas, Maître, peut-être étais-je déjà parti…» dit Jaïre.
«Oui, oui, il est venu une femme qui donne tant de miel et de caresses aux enfants, et elle nous fait des fouaces. Et y vont toujours manger les enfants qui venaient vers Toi. Et le dernier jour, elle nous a fait voir un enfant petit, petit. Elle a acheté deux chèvres pour le lait et elle nous a dit que c’est un enfant du ciel et du Seigneur. Elle n’est pas venue à la fête comme elle le voulait, car elle ne pouvait pas amener avec elle un enfant si petit. Et elle nous a dit, à nous, de te dire qu’elle l’aimera avec justice et qu’elle te bénit.»

Les enfants de Capharnaüm gazouillent autour de Jésus, tout fiers de savoir, eux, ce que le chef de la synagogue ne savait même pas, et d’avoir, eux, servi d’ambassadeurs près du bon Maître qui les écoute avec l’attention qu’il aurait pour des adultes, et qui répond: «Et vous lui direz que Moi aussi, je la bénis et qu’elle aime les enfants pour Moi. Et vous, aimez-la bien, n’abusez pas de sa bonté, ne l’aimez pas seulement pour le miel et les fouaces mais parce qu’elle est bonne.
Bonne au point d’avoir compris que celui qui aime un enfant en mon nom me rend heureux. Et imitez-la tous, les petits comme les grands, en pensant toujours que celui qui accueille un enfant en mon nom a sa place marquée dans le ciel. Car la miséricorde est toujours récompensée, même pour une seule coupe d’eau donnée en mon nom, mais la miséricorde dont on use pour les enfants, en les sauvant non seulement de la faim, de la soif, du froid, mais de la corruption du monde, est infiniment récompensée… Je suis venu pour vous bénir avant que vous ne partiez. Vous porterez ma bénédiction à vos femmes, à vos maisons…»

«Mais tu ne reviens pas chez nous, Maître?»
«Je reviendrai… Mais pas maintenant. Après la Pâque…»
«Oh! si tu tardes tant, certainement tu oublieras ta promesse…»
«Ne craignez pas. Le soleil pourra cesser de briller avant que Jésus oublie ceux qui espèrent en Lui.»
«Le temps sera bien long!…»
«Et triste!»
«Si nous sommes malades…»
«Si nous avons des peines…»
«Si la mort descend dans nos maisons…»
«Qui nous aidera?» disent plusieurs de différents endroits.
«Dieu. Il est avec vous, si vous restez en Moi par votre volonté.»
«Et nous? Nous, depuis peu, croyons en Toi. Nous l’avouons. Nous n’aurons pas de réconfort, alors? Et pourtant, maintenant, depuis que nous t’avons vu faire des miracles et entendu parler dans le Temple, oh! nous te croyons…»
«Et j’en ai une grande joie, car de voir mes concitoyens sur le chemin du Salut, c’est mon désir le plus ardent.»
«Tu nous aimes tant? Mais pendant si longtemps nous t’avons offensé et nous nous sommes moqués de Toi!…»
«C’est le passé. Il n’existe plus. Soyez fidèles à l’avenir, et en vérité je vous dis que sur la terre comme au ciel, votre passé est effacé.»
«Tu restes avec nous? Nous partagerons le pain comme tant de fois à Nazareth, quand nous étions tous pareils et que, le sabbat, nous nous reposions dans les oliviers, ou bien quand tu étais seulement Jésus, et que tu venais avec nous et comme nous à Jérusalem pour les fêtes…» Il y a un regret et une nostalgie du passé dans la voix des Nazaréens qui croient maintenant.
«Je voulais aller voir Joseph et Simon. Mais j’y irai après. Vous êtes tous pour Moi des frères en Dieu, et pour Moi l’esprit et la foi ont plus de valeur que la chair et le sang, car ces derniers périssent alors que les autres sont immortels.»
Et pendant que certains se hâtent de préparer le feu pour rôtir les viandes, d’y mettre des branches d’olives pour la préparation du repas, les plus âgés et les plus élevés socialement, de tous les endroits de la Galilée, se pressent en cercle autour de Jésus pour Lui demander pourquoi le matin et celui du jour précédent il n’était pas au Temple et s’il y irait le lendemain, dernier jour de la fête.
«J’étais autre part… Mais demain, j’y serai certainement.»
«Et tu parleras?»
«Si je puis…»
Alphée de Sara baisse la voix, et en regardant autour de lui, il dit tout bas au Maître: «Tes frères sont allés pour t’assurer de l’aide dans la ville… Un tel sait beaucoup de choses car, par les femmes, il est parent avec quelqu’un du Temple… Joseph se préoccupe de Toi, tu sais? Au fond… il est bon.»
«Je le sais. Et il sera toujours meilleur quand il sera spirituellement bon.»
De la ville arrivent d’autres galiléens. Leur nombre augmente autour de Jésus, au grand déplaisir des enfants repoussés par les adultes et qui n’arrivent pas à approcher de Jésus jusqu’à ce qu’il remarque leur foule innocente et boudeuse, et il dit en souriant: «Laissez mes enfants venir jusqu’à Moi.»
Oh! alors, quand le cercle se rompt, réjouis de nouveau, comme une volée d’oiseaux, ils courent vers Jésus qui les caresse tout en continuant de parler avec les adultes. Sa longue main encore brunie par le soleil de l’été passe et repasse sur les petites têtes brunes et châtaines avec, perdues parmi elles, quelques petites têtes blondes. Les enfants se serrent le plus qu’ils peuvent contre Lui, les petits visages cachés dans les vêtements, sous le manteau, accrochés à ses genoux, à ses cotés, avides de ses caresses, bienheureux de les avoir.
Ils mangent en cercle, après que Jésus a béni la nourriture et l’a distribuée, dans une paisible et amicale union des cœurs.
Les autres, ceux qui ne suivent pas Jésus, regardent de loin, moqueurs et incrédules, mais personne ne se soucie d’eux…
Le repas est fini. Jésus se lève le premier et il appelle Jaïre, Alphée, Daniel de Naïm, Élie de Corozaïn, Samuel (un ex-estropié de je ne sais où), puis un certain Urie, puis un des si nombreux Jean, un des si nombreux Simon, un Lévi, un Isaac, Abel de Bethléem et d’autres, un par village en somme, et aidé par ses cousins, il fait autant de parts égales de deux bourses bien pleines et il en donne une part à chacun des appelés pour qu’il s’en serve pour les pauvres de son village.
Puis, resté sans argent, il bénit tout le monde et fait ses adieux. Et il voudrait bien se séparer pour se diriger vers le Gethsémani afin de rentrer dans la ville par la Porte des Brebis, mais presque tous le suivent, surtout les enfants qui ne lâchent pas son vêtement et les pans de son manteau et l’ennuient certainement, mais Lui les laisse faire…
Et cet enfant de Magdala: Benjamin, qui dit un jour clairement ce qu’il pensait à Judas de Kériot, tire son vêtement jusqu’à ce que Jésus se penche pour l’écouter en particulier.
«Tu ne l’as plus avec Toi ce méchant?»
«Quel méchant? Avec Moi, il n’y en a pas…» dit Jésus en lui souriant.
«Si, il y en a! Cet homme grand et brun qui riait… tu sais, celui auquel j’ai dit qu’il était beau du dehors, mais laid à l’intérieur… lui est mauvais.»
«Il parle de Judas» dit le Thaddée qui est derrière Jésus et qui l’entend.
«Je le sais» lui répond Jésus en se retournant, et puis il dit à l’enfant: «Bien sûr qu’il est avec Moi, cet homme. C’est un de mes apôtres. Mais maintenant il est très bon… Pourquoi secoues-tu la tête? On ne doit pas penser du mal du prochain, spécialement de celui que l’on ne connaît pas.»
L’enfant baisse la tête et se tait.
«Tu ne me réponds pas?»
«Tu ne veux pas que je dise des mensonges… et je t’ai promis de ne pas en dire, ce que j’ai fait. Mais si maintenant je te dis que oui, que je crois qu’il est bon, je dis une chose qui n’est pas vraie, car je pense qu’il est mauvais. Je puis tenir ma bouche fermée pour te faire plaisir, mais je ne puis tenir ma tête fermée pour ne pas penser.»
La sortie est si impétueuse et si logique dans sa simplicité encore enfantine, que ceux qui l’entendent se mettent tous à rire. Tous, sauf Jésus qui soupire et dit: «Eh bien, tu dois faire une chose: prier pour qu’il devienne bon, si vraiment il te semble mauvais. Tu dois être son ange. Le feras-tu? S’il devient meilleur, j’en aurai plus de joie; donc en priant pour lui, tu pries pour que je sois heureux.»
«Je le ferai, mais si lui est mauvais et ne devient pas bon avec Toi, ma prière ne fera rien.»
Jésus coupe la discussion en s’arrêtant et en se penchant pour embrasser les enfants. Puis il ordonne à tous de s’en retourner…
Quand ils sont seuls, Jésus et les deux cousins, Jude d’Alphée après un moment de silence, comme s’il avait raisonné en lui-même, dit pour conclure: «Il a raison! Il a tout à fait raison! Moi, je pense comme lui.»
«Mais de qui parles-tu?» lui demande son frère Jacques qui marchait en avant, un peu absorbé, sur un sentier étroit où il ne peut passer qu’une personne à la fois.
«C’est de Benjamin que je parle, et de ce qu’il a dit. Et… mais Toi tu ne veux pas l’entendre et je te dis moi aussi que Judas est… Non, ce n’est pas un vrai apôtre… Il n’est pas sincère, il ne t’aime pas, il ne…»
«Jude! Jude! Pourquoi me fais-tu souffrir?»
«Mon Frère, c’est parce que je t’aime. Et j’ai peur de l’Iscariote, plus peur de lui que d’un serpent…»
«Tu es injuste. Sans lui, peut-être, j’aurais été déjà pris.»
«Jésus a raison. Judas a beaucoup fait. Il s’est attiré des haines et des railleries sans ménagement, mais il a travaillé et il travaille pour Jésus» dit Jacques.
«Moi, je ne puis penser que tu es un sot, que tu es un menteur… Et je me demande alors, pourquoi Toi, tu soutiens Judas. Je ne parle pas par jalousie, ni par haine. Je parle parce que je sens en moi qu’il est mauvais, qu’il manque de sincérité… Tout ce que je puis admettre, par amour pour Toi, c’est qu’il soit fou. Un pauvre fou, qui aujourd’hui délire dans un sens, demain dans un autre. Mais bon, non, il ne l’est pas. Défie-toi, Jésus! Défie-toi… Aucun de nous n’est bon, mais regarde-nous bien: notre œil est limpide. Observe-nous bien: notre conduite ne change pas. Mais cela ne te dit rien que les pharisiens ne lui font pas payer ses railleries? Rien, que ceux du Temple ne réagissent pas à ses paroles? Rien, qu’il ait toujours des amis justement parmi ceux qu’il offense apparemment? Rien, qu’il ait toujours de l’argent? Je ne parle pas de nous deux, mais même Nathanaël qui est riche, même Thomas qui ne manque pas de moyens, n’ont que le nécessaire. Lui… Oh!…» Jésus se tait…
Jacques remarque: «Mon frère a en partie raison. Il est certain que Judas trouve toujours moyen d’être seul, d’aller seul, de… Mais je ne veux pas murmurer et juger. Tu sais…»
«Oui, je sais. Et c’est pour cela que je dis que je ne veux pas de jugement. Quand vous serez dans le monde pour me remplacer, vous approcherez des créatures bien plus étranges que Judas. Quels apôtres serez-vous si vous les laissez de côté parce qu’ils sont étranges? C’est justement parce qu’ils le sont que vous devrez les aimer d’un patient amour pour en faire des agneaux du Seigneur. Maintenant allons chez Joseph et Simon. Vous avez entendu, n’est-ce pas? Eux travaillent en secret pour Moi. Vous allez dire: amour de famille. Oui, c’est vrai. Mais c’est toujours de l’amour. Vous vous êtes quittés en mauvais termes la dernière fois. Réconciliez-vous maintenant. Eux et vous avez tort et raison. Que chacun reconnaisse son tort et ne fasse pas valoir sa part de raison.»
«Lui m’a beaucoup offensé en t’offensant extrêmement» dit Jacques.
«Tu ressembles beaucoup à Joseph, mon père. Et Joseph, ton frère, ressemble à Alphée, ton père. Eh bien: Joseph fut souvent critiqué par son frère aîné, mais il fut indulgent et il pardonna toujours, car c’était un grand juste, mon père! Toi, sois-le autant.»
«Et s’il me fait des reproches comme si j’étais encore un enfant? Tu sais que quand il est fâché, il n’entend pas raison…»
«Toi, garde le silence. L’unique moyen pour calmer la colère. Tais-toi avec humilité et patience, et si tu sens que tu ne peux le faire sans impolitesse, va-t-en. Savoir se taire, savoir fuir, non par lâcheté, ni parce que l’on ne sait plus que dire, mais par vertu, par prudence, par charité, par humilité. Dans les discussions, il est si difficile de conserver la justice! Et la paix de l’esprit. Quelque chose descend toujours pour altérer les profondeurs, pour troubler, pour faire du vacarme. L’image de Dieu qui se reflète en tout esprit qui est bon se trouve ternie, s’évanouit, et on ne peut plus écouter ses paroles. Paix! Paix entre frères. Paix même avec les ennemis. S’ils sont nos ennemis, ils sont les amis de Satan. Mais voudrions-nous nous aussi devenir amis de Satan, en haïssant ceux qui nous haïssent? Comment pourrions-nous les amener à l’amour, si nous étions en dehors de l’amour? Vous me dites: “Jésus, tu l’as déjà dit de nombreuses fois et tu le fais, mais toujours tu es haï”. Je le dirai toujours. Quand je ne serai plus avec vous, je vous l’inspirerai du ciel. Et je vous dis aussi de ne pas compter les défaites mais les victoires. Louons-en le Seigneur! Il ne se passe pas de lune que ne marque une conquête. C’est cela que doit remarquer l’ouvrier de Dieu, en en jubilant dans le Seigneur, sans le dépit qu’ont ceux du monde quand ils perdent une de leurs pauvres victoires. Si vous agissez ainsi…»
«Paix à Toi, Maître. Tu ne me reconnais pas?» dit un jeune homme qui remontait de la ville vers le Gethsémani.
«Toi?… Tu es le lévite qui l’an dernier était avec nous, avec le prêtre.»
«C’est moi. Comment m’as-tu reconnu, Toi qui vois tout un monde autour de Toi?»
«Je n’oublie pas les visages et les esprits dans ce qui les caractérise.»
«Qu’est-ce qui caractérise mon esprit?»
«Il est bon et insatisfait. Tu es las de ce qui t’entoure, ton esprit vise à des choses meilleures. Tu sens qu’elles existent. Tu sens qu’il est le moment de te décider pour un bien éternel, tu sens qu’au-delà des brumes, il y a un Soleil, la Lumière. Tu veux la Lumière.»
Le jeune homme se jette à genoux: «Maître, tu l’as dit! C’est vrai. C’est ce que j’ai dans le cœur, et je ne savais pas me décider. Le vieux prêtre Jonathas a cru, puis il est mort. Il était âgé, moi je suis jeune. Mais je t’ai entendu parler au Temple… Ne me repousse pas, Seigneur, car tous ceux qui y sont ne te haïssent pas et je suis de ceux qui t’aiment. Dis-moi ce que je dois faire comme lévite…»
«Ton devoir, jusqu’au temps nouveau. Réfléchir, car tu ne vas pas vers la gloire terrestre en venant à Moi, mais vers la souffrance. Si tu persévères, tu auras la gloire au ciel. Instruis-toi dans ma doctrine; affermis-toi en elle…»
«Avec quoi?»
«Le Ciel lui-même t’affermira par ses signes. Raffermis-toi avec l’aide de mes disciples et apprends et pratique de plus en plus ce que j’ai enseigné. Fais cela et tu auras la vie éternelle.»
«Je le ferai, Seigneur. Mais… puis-je encore servir au Temple?»
«Je te l’ai dit: jusqu’au temps nouveau.»
«Bénis-moi, Maître. Ce sera ma nouvelle consécration.»
Jésus le bénit et l’embrasse. Ils se séparent.
«Vous voyez? C’est cela la vie des ouvriers du Seigneur. Il y a un an que dans ce cœur est tombée la semence, et cela ne parut pas une victoire car il ne vint pas de suite à nous. Après un an, voilà qu’il vient pour confirmer mes paroles de tout à l’heure. Une victoire. Et n’embellit-elle pas la journée pour nous?»
«Tu as toujours raison, mon Jésus… Mais fais attention à Judas! Je suis sot de le dire. Je le sais. Tu sais… Mais dans mon cœur j’ai ce tourment… et je n’en parle pas aux autres, mais il y est… et je suis certain qu’ils l’ont eux aussi.»
Jésus ne réplique pas. Il dit: «Je suis content que Joseph et Nicodème m’aient donné cet argent, ainsi je puis envoyer une aide à mes petits pauvres de Galilée…»
Ils sont arrivés à la Porte et ils entrent dans la ville en se perdant dans la foule.

Maria Valtorta
«L’Evangile tel qu’il m’a été révélé»
Tome 7, chap. 490, pp. 481-490

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