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Nourrir son corps: une combinaison d’instinct et d’intelligence!

Parvis Santé: Corps - Cœur - Esprit
 

Pour nourrir son corps, il ne suffit pas  de lui apporter des protéines, des sucres et des graisses dont l’organisme a besoin mais encore faut-il que le corps puisse les transformer pour en tirer les substances indispensables à la vie cellulaire.
Quand les fonctions de digestion, de transformation et d’assimilation se réalisent correctement, des graisses peuvent être transformés en sucres ou même en protéines et réciproquement. Le bœuf ou le mouton qui broute son herbe. C’est de l’hydrate de carbone et de la cellulose qui se transforment en glucides (sucres) et à partir de là, il va produire des lipides (graisses) et des protides (protéines).
Il en va de même pour l’homme. Il est capable avec une alimentation biologique de tirer les substances indispensables à sa vie physique et spirituelle. Mais il est évident que sa méthode alimentaire doit s’inscrire dans une hygiène de vie naturelle avec une exclusion de tout élément toxique ou dénaturé qui ne permettent jamais une bonne digestion, transformation, et conséquemment une excellente assimilation cellulaire.
Les glucides comprennent les sucres rapides et l’amidon qui est un sucre lent. Les glucides se composent d’hydrate de carbone et d’oxygène. Dans l’alimentation, on a les sucres simples: le glucose du raisin, le fructose ou lévulose dans les fruits et le miel, le galactose (certains végétaux et le lait) le mannose dans certaines racines (le mélèze) le saccharose tiré du sucre de canne et de la betterave, le lactose tiré du lait, le maltose venant de l’amidon transformé. Les sucres simples sont directement assimilables, mais les autres sucres composés sont transformés en sucrase pour le saccharose, en lactase pour le lactose, en maltase pour le maltose.
Le saccharose, le maltose et le glucose ralentissent le transit intestinal mais le fructose et le lactose l’accélèrent.
L’amidon provenant du pain et des farines, des pommes de terre n’est pas assimilable sans l’action des diastases, des sucs digestifs, la digestion de l’amidon est facilitée par la cuisson, le maltage (ajout de malt) ou le maltosage (ajout de lait ou de purée d’amande délayée)
L’amylase (enzyme) de la salive et sécrétée aussi par le pancréas facilite la digestion des amidons. Si ce ferment fait défaut, la bonne digestion des amidons est vraiment compromise. L’inuline, un glucide directement assimilable provient de l’artichaut et du topinambour.
Le glucose qui est la phase terminale de la digestion des sucres et de l’amidon passe par la paroi intestinale et, incorporé dans le sang, il va vers le foie par le canal de la veine porte. Le glucose est toujours dans le sang pour répondre aux besoins courants, le reste est transformé en glycogène et stocké dans les cellules du foie.
Un excès de glucides se transforme en graisses et favorise l’obésité. La carence en thiamine ou vitamine B1 peut compromettre la dégradation des sucres c’est-à-dire ces transformations du glucose et conduire à l’obésité. Quand le mécanisme glucidique se fait bien, c’est l’appétit qui doit réguler la consommation des glucides. Selon les besoins du corps en sucres l’apport se fait plus pressant à certains moments de la journée qu’à d’autres.
Les sucres rapides sont le miel, les fruits secs sucrés, les fruits frais, le sirop d’érable, le sirop d’agave, la stévia, le xylitol, etc.
Les sucres lents sont l’amidon tiré du tapioca,  le riz et toutes les céréales, les pâtes, les lentilles, les légumineuses, les tubercules racines, les bulbes et l’œuf.
Les lipides (graisses) regroupent les corps gras, les huiles végétales, les fruits secs oléagineux, les graisses du lait, les fromages gras et les viandes et poissons. Les graisses sont des éléments comburants qui réchauffent l’organisme et les lipides véhiculent les vitamines liposolubles A, D, E et K.
Les graisses sont émulsionnées sous l’action des sucs biliaires. Si ceux-ci sont en quantité insuffisante ou de composition incomplète, la digestion des graisses reste imparfaite et des troubles peuvent apparaître. L’insuffisance hépatique est un obstacle sérieux à cette transformation des graisses et à l’action des lipases (sécrétées par l’estomac, le pancréas et l’intestin) dans la décomposition des corps gras.
La digestion et la dégradation des lipides se font très lentement et l’excès de graisse est stocké dans le tissu adipeux ou transformé en glucides.
Chauffées trop fortement, les graisses peuvent se transformer en acroléine ou en aldéhyde acrylique qui est un produit hépatotoxique. Cette acroléine se présente sous la forme d’un liquide incolore à légèrement jaunâtre. Il est extrêmement toxique par inhalation et ingestion. Cette acroléine se forme lorsque les acides gras présents dans la viande se dégradent sous l’action d’une chaleur trop forte (celle des barbecues par exemple)
Les protides sont le nom générique de substances qui se retrouvent dans nos cellules et qui les composent. On a parmi ces protides les peptides qui sont une courte chaîne d’acides aminés; les protéides se divisent en plusieurs groupes: les prolamines venant du maïs et du blé, les albumines et globulines qu’on retrouve dans l’ovalbumine de l’œuf, la lactalbumine du lait, l’ovoglobuline du blanc d’œuf, la myosine du muscle, les glutélines du blé, les protéines des tissus de protection (la gélatine des os, la kératine des cheveux, ongles et peau)
Les protéines sont prises souvent dans le règne animal dans les viandes et sous-produits animaux œuf, lait, fromage, yoghourt, poisson, crustacées et miel et dans le règne végétal (fruits secs, levure de bière maltée, soja, légumineuses, champignons, etc.) Les protéines végétales et animales sont digérées dans l’estomac mais cette digestion se poursuit dans l’intestin après la transformation des protéines en peptones dans l’estomac. L’opération donne des peptides et des acides aminés.
Les protides sont des nutriments coûteux pour l’organisme car leur dégradation nécessite une grande dépense d’énergie et comme ils ne sont pas entièrement utilisés, leurs résidus azotés doivent être tranformés par le foie en urée. Celle-ci se doit d’être éliminée par les reins sinon on risque une crise d’urémie qui peut être mortelle.
Certains vous diront qu’il faut manger de la viande et du poisson pour avoir des protéines et qu’on ne peut pas vivre sans des protéines animales. Ce n’est pas exact car les végétariens démontrent le contraire. Ils prennent leurs protéines dans les végétaux principalement et aussi dans certains sous produits animaux comme les fromages, les yaourts et les œufs et le miel. Ils puisent le reste de leurs protéines dans la levure de bière maltée, les fruits secs, les légumineuses, le soja et certains légumes et les champignons et se portent très bien sans aucune carence.
Certains vous diront que les protéines animales priment sur les végétales. Ce n’est pas exact car les végétaux en sont riches et les protéines dont ils sont constitués sont maintenant considérées comme de la plus haute valeur nutritive alors que celles de la viande seraient en bas de l’échelle. On s’aperçoit, de nos jours, qu’avec le pain fait au levain et non à la levure, la fermentation au levain produit la dégradation des protéines du blé ou de l’épeautre en ces acides animés essentiels qu’on n’imaginait présents que dans la viande.
On a pu constater médicalement que des gens qui souffraient d’urémie chronique pouvaient survivre sans viande et que des œufs ou des végétaux couvraient largement le besoin en protides.
Pour les carnivores, les protéines se trouvent essentiellement dans la viande, le poisson, les crustacées, les œufs, le fromage et les laitages.
Mais pour les végétariens, ils prennent leurs protides dans le soja, les légumes secs, le pain de petit épeautre non hybridé ou d’épeautre complet, les champignons, les fruits secs oléagineux (amande, noisette, noix du brésil, noix de cajou, noix, pistache, pignon de pin, etc.) les fruits secs sucrés comme les figues sèches, les bananes sèches, les pruneaux secs, etc. les légumes frais, l’avoine, le sarrasin, la levure de bière maltée, le  fromage de chèvre et de brebis, les fromages à pâte molle et dure, les œufs, le beurre, les yaourts et le lait de brebis ou de chèvre ou lait végétal (soja ou amande ou coco).
Ces trois grands groupes composent la base des nutriments indispensables à notre vie cellulaire. Vouloir s’en priver ou mal les doser c’est aboutir à des carences nutritionnelles aux conséquences graves pour notre santé. Trop de lipides conduisent au surpoids et à des risques cardiovasculaires graves à moyen termes et à l’obésité avec toutes ses conséquences osseuses et vasculaires; trop de protéines conduisent à des risques d’hypercholestérolémie (excès de cholestérol), d’albuminurie (excès d’albumine)  et crise d’urémie (excès d’urée) avec des coliques néphrétiques, des calculs rénaux, de la vésicule et dans la vessie. Il est certain que les végétariens qui ne mangent pas de viande, ni de poisson n’ont pas ces inconvénients de santé; trop de glucides conduisent à des risques de diabète, d’obésité, de problèmes cardiovasculaires et surtout risque de cécité, de cataracte et de troubles rétiniens et également puisque les glucides peuvent se transformer en lipides, on risque de l’artériosclérose, de l’arthrite rhumatoïde, des tendinites, de l’arthrose chronique et des déformations osseuses.
La sagesse voudrait qu’on donne ce qu’il faut à notre corps pour vivre, le surplus est pour le bien-être du médecin et une tombe précoce. «Notre corps est la barque qui nous portera jusqu’à l’autre rive sur l’océan de la vie, il faut en prendre soin.» écrit Vivekananda, (sage hindou). Alors prenons le temps de manger pour vivre et non de vivre pour manger et notre vie sera belle parce que moins douloureuse puisque plus portée sur la générosité du cœur et l’ascension de l’esprit.

Père François Zannini,naturopathe