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Fatima: l'apparition du 19 août 1917

par Bernard Balayn

Voici un an (Stella Maris 515), nous avons laissé nos lecteurs sur l’apparition du 13 juillet 1917, où la Vierge avait abordé la grande persécution de l’Eglise durant le communisme, qui se poursuit encore en Extrême-Orient. Il convient à présent de savoir ce qu’il est advenu du mois suivant, et de connaître la suite du message marial pour notre époque. (Nous utilisons, comme d’habitude, les documents originaux: les Mémoires manuscrites de Sœur Lucie).

L’apparition manquée
Nous en étions restés à cette apparition capitale où Marie s’était montrée en Mère de l’Eglise affligée à cause de l’athéisme virulent et de la souffrance des papes, et en Mère de l’humanité angoissée devant la menace des fléaux devant s’abattre sur elle à cause du péché universel. Les bergers, les jours suivants, redoublèrent leur prières et leurs sacrifices, sans se douter qu’ils allaient subir une grande épreuve.
Le lundi 13 août, alors que des bruits d’arrestations couraient, une foule de gens attendait à la Cova da Iria. Mais les enfants, poursuivis par le sous-préfet local, Oliveira Santos, surnommé le Ferblantier, porte-parole des loges de Lisbonne, n’étaient pas au rendez-vous. Il avait soustrait Lucie la veille pour l’interroger. Il voulait lui extorquer le secret que la Vierge leur avait confié. Peine perdue avec Lucie, elle demeura muette comme une carpe. Durant ce temps, ses cousins priaient à genoux auprès de leur puits. Jacinthe avait affirmé à sa cousine: «S’ils te tuent, dis-leur que nous voulons mourir aussi!»
Finalement, le Ferblantier l’avait ramenée chez elle dans la journée, sans avoir rien obtenu, mais les enleva tous les trois le lendemain (le 13) alors qu’ils allaient assister à l’apparition, pour leur arracher coûte que coûte le fameux secret et les dissuader de «remuer le monde dans un champ». Ils restèrent prisonniers du sous-préfet pendant deux jours, en subissant des menaces, y compris celle de les ébouillanter. Confrontés à des détenus locaux, leur courage et leur foi en toucha plus d’un, les mettant sur la voie de la conversion. N’ayant pu leur faire dire quoi que ce soit, le sous-préfet dut les relâcher le 15 août, risquant le lynchage populaire. Ils avaient démontré leur détermination sans faille à mourir pour Dieu s’il l’avait fallu, en authentiques martyrs de désir.
Marie avait été fidèle au rendez-vous du 13 à midi. Les signes habituels purent être perçus par les pèlerins (coup de tonnerre, éclair, nuée lumineuse) avec des faits nouveaux: baisse de l’intensité du soleil et le chatoiement de ses rayons multicolores sur la foule. Puis elle était repartie sans voir ses petits protégés, tandis que l’indignation des gens grondait.
Le nouveau rendez-vous
Le dimanche suivant, 19 août, les enfants, ayant assisté à la messe puis dit leur Chapelet à la Cova da Iria, allèrent dans leurs familles pour déjeuner. Vers 16 heures, Lucie, qui se trouvait aux Valinhos avec François et son frère aîné Jean, observa les mêmes phénomènes climatiques que le 13 et vit le premier éclair annonciateur d’une apparition. Elle envoya vite Jean chercher Jacinthe. Cette dernière accourut à toutes jambes et les trois virent le second éclair, la Vierge rayonnante d’une lumière presque aveuglante1 leur apparut sur un chêne vert au milieu des oliviers.

  • Que voulez-vous de moi? demanda Lucie.
  • Je veux que vous continuiiez à aller à la Cova da Iria le 13, et que vous continuiiez à dire le Chapelet tous les jours. Le dernier mois, je ferai un miracle afin que tous croient.
  • Que faut-il faire de l'argent laissé par les gens à la Cova da Iria?
  • Faites deux brancards. Tu porteras le premier avec Jacinthe et deux autres fillettes vêtues de blanc. Le second, François le portera avec trois autres petits garçons. L'argent offert sera pour la fête de Notre-Dame du Rosaire, et ce qui restera aidera à construire une chapelle.
  •  Je voudrais vous demander la guérison de quelques malades.
  •  Oui, j'en guérirai certains dans l'année.

Et, prenant un air plus triste: Priez, priez beaucoup pour les pécheurs, car beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui se sacrifie et prie pour elles.
Puis, comme d’habitude, elle s’éleva vers l’Orient.
Les enseignements de la visite
Sur le plan événementiel, on remarque le caractère insolite du jour choisi, non prévu, à cause de la malice des sectaires du lieu. C’est la seule fois, en dehors du 13 mai, où les enfants sont seuls pour voir la Dame. Venue de l’Orient, symbole, comme le dimanche, de la Résurrection, elle leur apparaît dans un «festival» de lumière, signe de Dieu, et repart vers l’Orient.
Le premier brancard servira à porter la statue de Marie en procession, celle-ci ayant évoqué la «Fête de N.-D. du Rosaire». Elle rappelle la victoire de Lépante sur les Infidèles. Les processions sont donc une reconnaissance de la puissance d’intercession de la Madone et un gage pour les victoires à venir, notamment sur l’athéisme programmé. Le sanctuaire de Fatima, n’ayant, par la suite, jamais fait de quête, n’a pas eu besoin d’un second brancard. Il s’agit sans doute d’une demande plus prophétique que pratique, annonçant les futures pérégrinations de la Vierge autour du monde (les vierges-pèlerines) selon ce qu’avait dit la Vierge le 13 juin: «Jésus veut se servir de toi, pour me faire connaître et aimer; il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé».
La prière du Rosaire («Priez pour nous, pauvres pécheurs»), la maladie, l’enfer, évoqués ce 19 août, sont toutes relatives au péché, sans cesse dénoncé par l’Immaculée. L’enfer fait le lien avec la terrifiante vision du 13 juillet. Il faut sans cesse prier à cause de l’«Ennemi qui ne dort jamais» et de notre faiblesse. Prévenir et réparer le mal justifient l’esprit de sacrifice, tant demandé lui aussi. Les trois bergers sont entrés dans la période décisive de l’épreuve acceptée et vécue jusqu’au bout, comme ce sera le fait, un jour, de celui qu’ils verront d’ici peu: «un évêque vêtu de blanc, affligé de souffrances et de peines, s’avançant jusqu’au calvaire et mourant au pied de la Croix» dans d’indicibles souffrances… le pape par excellence de Fatima, saint Jean Paul II.
Période décisive avec l’enfermement chez le Ferblantier, où ils croient frôler la mort. Désormais, ils vont amplifier leur vie d’oblation, avec des sacrifices de toutes sortes (privations, flagellations d’orties, etc.), s’exclamant, tour à tour: «Ah! si nous pouvions, par nos sacrifices, fermer pour toujours les portes de cette terrible fournaise!». Et ils redoublaient de prière, passant des heures dans la grotte voisine du Cabeço à répéter, prosternés, les prières d’adoration et de réparation de l’Ange: «Mon Dieu, je crois…; Ô mon Jésus… préservez-nous du feu de l’enfer…»
Peu après cette apparition, ils trouvèrent un moyen de se sacrifier durement et en permanence en portant autour des reins, sur leur chair, une corde trouvée en chemin. Ils souffrirent au point que la Vierge leur dira de ne la garder que le jour. Les deux plus jeunes la supportèrent jusqu’à leur mort, à l’insu de leurs parents. François donna la sienne à Lucie au dernier moment, elle était tachée de sang.
En contrepartie, ils obtenaient de grandes grâces pour les plaignants, ou les incroyants. Tel fut le cas de la mère de Lucie le soir même de l’apparition. Quand Jacinthe apporta un double rameau du chêne vert à sa tante, en disant que la Vierge y avait posé ses pieds, Maria Rosa sentit un parfum si suave, que, selon Lucie: «notre mère commença à être ébranlée» dans son opposition à sa fille.
(à suivre) Bernard Balayn

Note:
1. Celle qui l'enveloppait était déjà plus brillante que le soleil…

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