Guy de Fontgalland
Un sacrifice de louange
Ludovic Lécuru
Frappé par la diphtérie, Guy de Fontgalland meurt à Paris le 24 janvier 1925. Il venait d'avoir onze ans. Qu'a-t-il fait durant sa si courte vie? Rien de plus, rien de moins que beaucoup d'enfants de son âge. La famille, le jeu, l'école au collège de la rue Franklin; voilà l'univers qui a rempli sa vie. En somme, Guy n'a rien fait de très original.
Sauf un point: la réponse à un appel. Pas une réponse vague, mais une réponse ferme, à la mesure de son caractère résolu. Et pas un appel anonyme, mais l'appel de Dieu, surgi tout à coup comme un événement inattendu dans sa vie d'enfant.
Parce que Guy a collé au projet de Dieu sans tricher ni faire la sourde oreille, son âme d'enfant s'est trouvée comme exclusivement guidée par la générosité et la confiance qui caractérisent les petits. Il a vécu l'abandon à Dieu comme une réalité de tous les jours.
L'obéissance requise n'est pas une option pour esprit faible, mais une adhésion volontaire et généreuse à la tendresse de Dieu. Les enfants sont certainement plus à l'aise que les grands pour accueillir cette tendresse et en vivre, même si elle exige d'eux autant de persévérance et d'esprit de sacrifice que de leurs aînés. Peut-être, comme Guy, sont-ils tout simplement nos maîtres.