Il est vivant!

Le ciel, en plein jour, est dans l’obscurité.
La lumière divine le déchire de sa clarté.
Ce Dieu d’amour, haï des hommes, vient de mourir.
Pour eux, jusqu’à ce jour, il n’a pas cessé de souffrir.

Chaque goutte de sang versée, immolait la victime,
Et tout homme est responsable de ce crime.
Homme de peu de foi, par ta jalousie,
Ton égoïsme et ton hypocrisie,

Par ta calomnie et ta médisance,
Ta lâcheté et ton indifférence,
Pour ton orgueil et ta vanité,
Ton mensonge et ta malhonnêteté,

Pour tes orgies et ta luxure,
Pour toute ta perversité qui, au monde, assure
Son irrémédiable et fatale déchéance,
Le Christ est mort dans une horrible souffrance.

Toi qui as pardonné au bon larron,
Toi qui as vécu sans cesser d’être bon,
Toi qui n’as pas condamné la pécheresse,
Toi qui es venu sauver l’homme dans sa détresse,

Tu es mort pour que tous retrouvent l’espérance,
Et mettent en toi, comme le centurion, leur confiance.
Tu revins à nous, dans la lumière de ta Résurrection
Pour donner à l’incrédule la conviction

Que tu es mort pour revivre en lui
Et lui montrer le chemin où ton amour luit.
Seigneur ! Tu vois l’humanité dans sa révolution
Et tu restes calme devant sa destruction.

Ta souffrance de Crucifié continue dans sa contrariété,
Mais tu l’aimes plus que tout dans sa liberté.
Sur la terre, tu donnas à l’homme, ton enseignement
Pour être heureux s’il veut le suivre sagement.
Tu sais déjà où nous conduisent nos vices,
Car  tu as connu le prix de nos caprices.
Tu nous guides même si on te croit impassible.
Par ta mort, nous vivrons, le contraire serait inadmissible.

Alors pour tous tes enfants de bonne volonté,
Pour tous ceux qui te cherchent avec assiduité,
Permets à ceux qui croient en Toi
De montrer aux autres par leur foi

Que le Christ ressuscité est bien vivant
Et qu’agissant en eux, il est partout présent.
La terre entière alors changera de visage,   
Si le chrétien, devant sa face, à mis ton image.

Père François Zannini, l’âge de 25 ans pour Pâques 1975.