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Enracinement et horizons d’un livre

Les grandes heures de Fatima

En vue de nous préparer au grand événement du centenaire des apparitions de Notre-Dame à Fatima, à l’aide, par exemple, du livre nouvellement édité, cherchons à comprendre d’où vient ce dernier et comment il explique quelles perspectives le Message de Fatima peut-il encore ouvrir.

Un enracinement providentiel

«Mes chemins ne sont pas vos chemins»…: c’est par ses sentiers que la Providence nous a conduits à découvrir le mystère de Fatima (…), en 1977, voici quarante ans déjà!
Après l’expérience de foi extraordinaire vécue lors de notre premier pèlerinage cette année-là à la Cova da Iria, nous sommes entrés dans l’organisme d’Eglise approprié: l’Apostolat mondial de Fatima, et voyant quelles sources de richesse constituait le Message de Fatima pour l’Eglise et le monde, nous avons cherché les moyens d’évangéliser avec lui, car, comme le dira saint Jean Paul II à Fatima en 1982, c’est un «Message évangélique, actuel, urgent, extraordinaire». Des mots qui sont des réalités profondes, prophétiques, porteurs de conversion et de salut, que nous avons essayé de prendre à notre compte, à partir des conférences organisées à travers la France pendant plus de 20 ans, et des livres, articles et divers moyens de communication.
Ce livre résume à grands traits, quant au fond, cent ans de diffusion et d’explication du Message, et, simultanément, quant au concret, l’évolution ascendante des pèlerinages, sous l’impulsion croissante des papes concernés et des responsables du Sanctuaire, dont le Père Luciano Guerra n’est pas l’un des moindres (rectorat de 35 ans – 1973-2008). C’est lui, sous 3 évêques successifs, qui a reçu et géré les 3 grands pèlerinages de Jean Paul II (1982, 1991 et 2000, celui de la béatification de Jacinthe et François), puis celui de Benoît XVI en 2010. Lui qui a profondément renouvelé et agrandi les divers éléments composant le Sanctuaire, jusqu’à la récente basilique de la Très Sainte-Trinité, dont la première pierre, issue de la tombe de saint Pierre, a été donnée par Jean Paul II (v. photos du livre). Lui qui a obtenu de Sœur Lucie les deux derniers mémoires de l’histoire de Fatima. C’est donc ce recteur d’exception qui a accepté avec bonté et avec humilité de composer la très belle préface de l’ouvrage.

Evangéliser en Eglise pour l’Eglise

Ce n’est pas par hasard que le pape François a créé un dicastère de la «Nouvelle évangélisation». Ce faisant, non seulement il continue et intensifie l’œuvre de Jean Paul II, mais reprend le Message même de Fatima dont son prédécesseur affirmait encore sur place, le 13 mai 1982, qu’«Il est une vérité et un appel à l’Evangile… appel profondément enraciné dans celui-ci et toute la Tradition, et qui engage la responsabilité de l’Eglise». Ayant eu la grâce de lui offrir en mains propres, au Vatican, nos deux premiers livres, Fatima, message extraordinaire pour notre temps (1987) puis Les bergers de l’aurore (1995), et lui faisant part des résistances rencontrées pour évangéliser en France par Fatima, il nous dit chaque fois de continuer sans se décourager et que la France en avait bien besoin. L’avenir ne pouvait que lui donner raison.
Le présent ouvrage se situe donc au sein de cette démarche ecclésiale évangélisatrice, d’autant plus qu’il traite spécialement de la réponse du monde catholique aux appels toujours actuels de Fatima (un milliard d’âmes sur sept!). Il n’est pas une redite des trois précédents; ils sont tous différents et originaux, se complétant mutuellement pour faire un tout, une sorte de mini-encyclopédie, sous-tendue par 159 articles rédigés durant 40 ans.

Une «somme» actualisée, ouverte sur le triomphe attendu

Le livre dégage des critères d’ensemble qui se veulent originaux:
Il expose en 13 points capitaux la démarche dynamique du Message fatimide, et, parallèlement, le développement progressif du pèlerinage ainsi que la réponse de plus en plus forte et assurée du magistère pontifical et apostolique mondial requis par la Mater Ecclesiae, à la suite de l’exemple des jeunes bergers.
Ainsi, il démontre l’unité et la diversité de l’adhésion globale de la Chrétienté.
Le recul qu’assure notre regard sur un siècle d’expérience, nous permet d’évaluer à une plus juste mesure celle-ci et d’éviter les erreurs d’interprétation parfois trop hâtive du passé, par exemple la crainte irraisonnée d’un holocauste nucléaire. Le Christ ne nous a-t-il pas dit: «Ne craignez pas celui qui a le pouvoir de tuer le corps, mais redoutez plutôt celui qui a le pouvoir de tuer l’âme»? Tel est bien l’enjeu actuel: la grandiose lutte spirituelle de notre temps entre Dieu et Satan. Ce recul autorise aussi une perception d’espérance plus sûre et plus sereine. Comment, dès lors, ne pas être certains, à ces deux niveaux et à tout jamais, que la Dame apparue en 1917 est bien notre Mère, venue non pas pour nous effrayer mais nous encourager – avec la grâce de l’Esprit Saint dont elle est totalement investie – à faire du monde le reposoir de la Trinité et non le champ clos et dévastateur de l’ire démoniaque.
Ainsi, ce livre se place t-il en son temps qui est celui du troisième millénaire, avec donc une clé de lecture qui, se nourrissant du passé, assume le présent et prépare l’avenir, celui de l’attente constructive du triomphe maternel de la Vierge-Mère sur les forces maléfiques, ce que les papes appellent la «Civilisation de l’Amour.»
C’est pourquoi, il est tout entier axé sur le déploiement progressif de la lumière que reflète la Dame plus étincelante que le soleil (12 phases sur 13). Mais cette amplitude ascensionnelle commence, en fait, par une «nuit obscure», celle qui enveloppe le Portugal à l’orée de l’irruption de la lumière céleste incarnée par la Vierge immaculée. Car, pour reprendre le processus biblique montrant la Création lumineuse sortie du chaos originel, la puissance infinie, absolue et transcendante de Dieu est que seul Il peut tirer du mal un bien et que le bien aura, tôt ou tard, toujours la victoire.
Donc cet ouvrage voudrait convaincre ses lecteurs de croire – c’est une question de foi! – que Dieu, par Marie, veut affirmer sa victoire sur le mal et la mort et qu’il faut y coopérer, s’associer à Eux. C’est pourquoi Marie émet des conditions: foi, prière, sacrifices, conversion, fréquentation des sacrements, notamment la confession et l’eucharistie. Que pouvons-nous sans eux? Rien, assure l’Evangile!
Ainsi, une fois le centenaire célébré, il serait illusoire de penser à la fin du charisme de Fatima. Au contraire, le monde entier est à réévangéliser! Le règne de Dieu est à reconstruire sur les dévastations sataniques. Et tout cela, nos pauvres forces humaines, limitées, ne le peuvent pas; bref, à moins d’événements spectaculaires et miraculeux d’immense ampleur, il faut encore attendre pour voir le triomphe promis.
Au total, à travers ce livre, on verra, non une simple description, mais on y discernera une vie. Ce qui était important en Jésus n’était pas de le voir extérieurement, de le considérer comme un livre parlant, mais plutôt de goûter ce qui émanait de son comportement, ce qui sortait de sa bouche, ce qui brûlait dans son âme divine. Il en est ainsi pour Fatima, qui est plus qu’une histoire: une certitude, une sagesse, une vérité, une espérance, un ESPRIT. C’est cette «globalité» que nous avons essayé de faire ressortir, loin des clichés réducteurs ou banals habituels. Dans cette optique, on a veillé à équilibrer et alterner les parties spirituelles: les cent années d’exégèse du Message, avec les aspects spatio-temporels, comme l’organisation des pèlerinages et le déploiement des infrastructures du Sanctuaire.
C’est donc en définitive une vaste synthèse que l’on présente aux lecteurs de bonne volonté. Le tout, enchâssé dans un cadre chronologique précis (tout est signe à Fatima), en nous efforçant de situer les choses également dans l’espace, grâce aux cartes, plans et photos évocateurs et suffisants.
Mais synthèse n’est pas thèse, ni mémento! Cet exposé est plutôt assez fourni et complet pour satisfaire les lecteurs exigeants, sans avoir à recourir à diverses études, et assez simple aussi pour contenter les esprits soucieux de solidité simple.
Merci à tous de votre intérêt et bonne et fructueuse lecture!

Bernard Balayn