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Une lumière nouvelle va jaillir de l’Orient

Témoignage de Myrna Nazzour (de Soufanieh) en France

Par Jean Claude et Geneviève Antakli

Dans le dernier numéro, nous avons présenté la première étape des conférences données par Myrna, accompagné de son mari Nicolas, dans l’église Saint-Pierre de l’Ariane de Nice, en présence du curé de la paroisse, le Père Patrick Bruzzon. Ce prêtre est handicapé et s’emploie, avec des jeunes du quartier le plus défavorisé de Nice, à distribuer près de 30 000 repas par an. La seconde conférence se déroulait à Antibes. La troisième étape amenait Myrna au sanctuaire de Valcluse annoncer le message de Soufanieh (à Damas en Syrie). Les tristes événements qui se déroulent dans son pays donnent une dimension supplémentaire à l’intervention du Ciel dans cette région.

 

A la Communuaté des Béatitudes Valcluse, l’église était comble
Photo: © J.-C. Antakli

 

 

3e étape: sanctuaire de Valcluse
Au nom de la Communauté des Béatitudes, le Père Emmanuel Marie accueillit avec grande joie Myrna et Nicolas. Dans une atmosphère de partage et d’écoute, Myrna reprit le fil de son histoire, après une minute de silence en mémoire des 300 000 victimes syriennes.
«Je suis appelée Myrna, mais mon prénom est Marie. Je suis née en 1964, ma vie a été ordinaire. Depuis mon enfance, Jésus et Marie m’étaient familiers grâce à mes parents qui m’ont élevée dans la foi. Mais je n’étais pas très ardente dans la pratique chrétienne.
A 18 ans j’ai rencontré Nicolas, parce que ma sœur a épousé son frère. Je l’ai aimé, car il était passionné par la vie. Mes parents se sont montrés réservés et hostiles, car il est plus âgé que moi. Nous les avons défiés, car nous nous aimions… Ma formation s’est arrêtée au niveau du bac. Je me suis mariée en 1982, Nicolas est orthodoxe et moi, je suis catholique…
J’ai habité dans sa maison orientale à Soufanieh, un quartier chrétien avec ma belle-mère et son deuxième fils qui était célibataire. A l’étage au-dessus vivaient ma belle-sœur et son mari. La maman de Nicolas était très pratiquante, nous vivions dans une atmosphère de ferveur dont Nicolas se moquait.
Leila, la sœur de Nicolas étant malade, nous avons senti le besoin avec une dizaine de femmes de la «Fraternité mariale» d’aller prier à son chevet. C’était le 22 novembre 1982. J’ai senti des frissons et j’ai éprouvé un sentiment étrange en voyant sur mes mains un liquide huileux. A ce moment, je dévisageai celles qui devant moi, parlaient d’une “grâce.”
J’étais sérieusement perturbée, surtout qu’on me demandait de poser les mains sur ma belle-sœur. Je me suis exécutée et à ma grande surprise, ma belle-sœur a été immédiatement soulagée!
Quand Nicolas est rentré, je lui ai expliqué ce qui venait de se passer. Il m’a répondu en souriant: «Tu as dû manger beaucoup d’aubergines!»
Ma mère était alitée sur une planche en bois, handicapée par un problème vertébral qui nécessitait une intervention chirurgicale qu’elle refusait. Elle vivait de tranquillisants et d’anti-inflammatoires. En apprenant ce qui venait de se passer elle s’est vexée de ce que je ne me sois pas rendue à son chevet, pour la faire bénéficier de la même “grâce”. Comme elle ne pouvait pas descendre de son 3e étage, car elle était à demi-paralysée, Nicolas m’a proposé de me rendre chez elle et nous sommes tous partis.
Après avoir déjeuné en famille, je me suis assise près d’elle et elle m’a demandé de prier. Je lui ai répondu, mais on prie quoi? A part le Notre-Père et le Je vous salue, je ne connais point d’autre prière!
A peine avais-je fini le Notre-Père que mes mains, à nouveau, ont exsudé! Je me suis mise à trembler de peur: c’était donc quelque chose qui me concernait exclusivement! Mais pourquoi moi? Or le seul souci de ma mère était son dos. Elle quitte sa chemise et me demande de la frictionner. Et là je me suis abandonnée.
Depuis trente-trois ans, ma maman une fois guérie a été une fidèle servante. C’est elle qui m’aide à élever mes enfants et quand je m’absente, c’est elle qui s’en occupe. C’est elle aussi qui, avec ma belle-mère prend en charge toutes les tâches domestiques.
Quand le Père Elias Zahlaoui lui a demandé de faire des radiographies pour confirmer sa guérison miraculeuse, le médecin a constaté avec stupéfaction, au vu des clichés catastrophiques, qu’elle était incapable de faire tout ce travail. Et pourtant c’est ce qui se passe depuis trente-trois ans!
La même année, au matin du 27 novembre 1982, de cette petite image de rien du tout, dans un simple cadre en plastique, commence une exsudation si abondante que Nicolas s’empresse de recueillir l’huile sur un coton d’abord, puis dans une cupule qu’il place sur la commode de la chambre à coucher.
Il est 8 heures du matin, je suis encore en chemise de nuit et Nicolas me dit qu’il va avertir mes parents et que je ne dois surtout pas en parler à quelqu’un. Je me suis assise sur le lit, face à l’icône, tremblante de peur, sans savoir comment prier. A cet instant j’entends une voix féminine: “Ma fille Marie, n’aie pas peur, je suis avec toi. Ouvre les portes et ne prive personne de ma vue. Et allume moi une bougie.”
Quand Nicolas est revenu, il était désarçonné. Je me rendais compte que ses yeux voyaient mais que sa raison ne suivait pas. Une dame du voisinage qui observait une agitation inhabituelle et des va-et-vient s’est présentée pour savoir ce qui se passait. Elle est très curieuse de nature et brûlait d’envie de savoir ce qui était arrivé. Elle demande à Nicolas: mais que se passe-t-il enfin? Nicolas agacé lui répond: «Je veux bien te dire ce qui se passe, mais je te recommande la discrétion.» Elle a tellement bien respecté sa parole, qu’une demi-heure plus tard tout le quartier était au courant et que les gens accouraient pour savoir quelle était cette histoire étrange d’une icône qui exsudait de l’huile!
Il y avait tellement de monde que Nicolas, pour faciliter la circulation, a été contraint de pousser notre lit vers la commode où reposait l’icône… Beaucoup sont venus par curiosité, d’autres pour prier, certains pour juger. Il y avait ceux qui pensaient que c’était l’œuvre du diable, d’autres que j’aspirais à la célébrité, ou à m’enrichir… Certains sont allés jusqu’à prétendre que, vu l’âge de mon mari, c’était une manière détournée de refuser cette réalité.
Nicolas a alors confectionné un écriteau sur lequel il a inscrit en 3 langues: “Dans cette maison nous n’acceptons aucun don.” Finalement, je me suis complétement détachée de toutes ces calomnies, en me disant: “Dieu, lui, me connait”. Pourtant, il y avait encore des gens qui se demandaient comment le Seigneur pouvait-il choisir une femme mariée? Ce genre de réflexion me blessait. Quant à ma vie privée, elle avait tout simplement disparu.
En réalité nous avons décidé de devenir les serviteurs de cette mission pour laquelle nous avions été choisis et notre chambre à coucher est devenue un lieu de pèlerinage incessant, surtout pour les malades.
Le 15 décembre 1982, nous étions réunis pour prier devant la Vierge chez moi. J’étais debout dans l’angle de la pièce, adossée au mur et j’ai senti à trois reprises une main qui me poussait à aller vers la terrasse au 1er étage. Il était environ 23h30. Je suis montée et me suis assise par terre. Il faisait nuit, je tremblais, mais j’ignorais si c’était de peur ou du froid. J’ai levé la tête et j’ai vu comme une lumière tellement éblouissante que je me suis crue en plein jour. Une très belle dame m’est alors apparue.
Ma seule réaction a été de fuir en criant. Au rez de chaussée le Père Zahlaoui me voyant bouleversée a essayé de me calmer, réclamant le silence. Puis il m’a demandé ce qui se passait:
“Père, j’ai vu une lumière, à travers cette lumière une dame que je crois être la Vierge, mais je n’ai pas pu soutenir sa vue tellement j’ai eu peur!”
“Ecoute Myrna, si c’est vraiment la Vierge, la Vierge est une maman, et une maman ne fait pas peur. Prie et demande-lui de te préparer à l’accueillir. Elle a dû te voir effrayée, si elle a quelque chose à nous dire, elle reviendra.”
Le 18 décembre, trois jours après, j’ai ressenti à nouveau la même main sur mon épaule. Là, sans attendre, je suis montée spontanément sur la terrasse, suivie par tous ceux qui étaient présents dans le patio. J’étais rassurée, car je pensais que ceux qui me suivaient pourraient la voir. En fait j’étais seule à la voir, à l’entendre et à restituer chaque phrase de ce premier message qu’elle nous délivrait.
Il y a eu 5 apparitions, et la dernière a eu lieu le 24 mars 1983. Puis il y a eu d’autres manifestations, les extases (36 à ce jour) pendant lesquelles je vois, soit la Vierge, soit Jésus. Ce sont des phénomènes qui se produisent pendant la prière, où je perds connaissance durant quelques minutes et parfois près de deux heures. Durant l’extase, quand je vois la Vierge, l’huile coule de mes mains et de mon visage et, quand il s’agit de Jésus, l’huile coule de mes yeux. La dernière extase a eu lieu le Samedi saint en avril 2014.
Au début les écoulements ont eu lieu à l’occasion de fêtes liturgiques ou de l’anniversaire de Soufanieh du 27 novembre. Nous nous étonnions que rien ne se passe au moment de Pâque. Mais en 1984 tous les rites chrétiens (catholique, orthodoxe, protestant, évangélique, anglican…) fêtaient exceptionnellement la Pâques ensemble. C’est là qu’a eu lieu la stigmatisation qui s’est renouvelée à 4 reprises (en 1987, 1990, 2001, 2004) en présence de médecins syriens et du monde entier.
En 2004, une équipe scientifique et médicale a demandé au Vatican l’autorisation de pouvoir mener des investigations sur une personne inconnue… mais qui exsudait de l’huile. Ce fut un des cardinaux du Vatican qui leur a signalé que cette personne se trouvait à Damas en Syrie. Après accord du Père Elias Zahlaoui et des autorités syriennes, sous l’aval du Vatican, l’équipe médicale norvégienne a pu réaliser toutes les investigations nécessaires grâce à un matériel spécialisé, qui leur a permis de conclure le Jeudi et le Samedi saint en 2004 par la synthèse suivante: Phénomènes scientifiquement inexplicables!
Au début les autorités syriennes étaient réservées, car en 1982 il y avait déjà une insurrection des Frères musulmans à Hama, et la guerre civile faisait rage au Liban (1975-1990). C’est la raison pour laquelle les services secrets et le Ministère de la Santé ont dépêché à Soufanieh des spécialistes pour m’examiner ainsi que l’icône. Une fois leur mission accomplie, le Chef de l’Etat a chargé un haut responsable de nous proposer un grand appartement neuf pour faire de la maison de Soufanieh, un site de pèlerinage national car, nous a-t-il dit: La Vierge n’appartient pas exclusivement aux seuls chrétiens, les musulmans de ce pays la vénèrent tout autant.”
Nicolas a décliné cette proposition en répondant: “Soufanieh est une grande grâce que nous sommes disposés à partager et à ouvrir à tous sans aucune exception.” On a alors appris que cette haute autorité, qui a qualifié Soufanieh de Lourdes «de l’Orient», encourageait beaucoup de gens à venir à Damas. L’œuvre de Dieu se poursuit donc à Soufanieh, parce que la prière se poursuit.
C’est dans ce Proche-Orient que Jésus est né, où Il a vécu et où Il est ressuscité. Mais comment témoignons-nous de lui aujourd’hui, alors qu’il souffre, qu’il est blessé par nos divisions. L’Unité ne consiste pas à exclure les rites qui sont une richesse mais à accepter l’autre. Nous souffrons beaucoup de cette diversité et l’image des chrétiens en Orient se ternit, car les responsables des Eglises sont plus présents dans les festivités que près de l’autel où a lieu la Consécration.
Beaucoup de gens nous demandent aussi pourquoi le Seigneur n’arrête pas la guerre? Nous prions, mais nous ne sommes pas exaucés, disent-ils! J’inverse la question. Jésus parle depuis 2 000 ans, qui l’écoute encore? Jésus rappelle: “aimez-vous les uns, les autres… N’ayez pas peur, je suis avec vous… Soyez un comme je le suis avec le Père…”
Or nous vivons étrangers à Dieu et la Parole de Dieu ne fait plus écho dans nos vies. On l’oublie ou on feint de l’oublier. Les apparitions de Soufanieh sont là pour nous le rappeler. Et si elles ne ramènent pas à Dieu, à l’Evangile et à l’Eglise, c’est qu’elles sont sans importance. C’est pourquoi, si vous cherchez des signes, le plus grand demeure la Résurrection du Christ. Si vous voulez un miracle, le plus grand c’est l’Eucharistie. Et si vous êtes venus écouter la Parole de Dieu, la vraie est celle de l’Evangile. J’ai autant besoin que vous de la prière, je ne suis pas venue prier pour vous, mais prier avec vous. Nous devons élever nos prières vers le Seigneur pour qu’il aide les responsables de l’Eglise à œuvrer pour le bien de tous.
Je vous invite notamment à prier pour tous ceux qui ont subi les inondations dans cette région, pour la paix dans le monde et surtout au Proche-Orient pour toutes les familles séparées, pour tous les foyers et celui de Soufanieh, afin que le Seigneur nous aide à rester hospitalier, modeste et accueillant.
Moi, je vais vous porter dans mon cœur à Damas, je vais annoncer que l’Eglise de France est debout, que j’ai bien vu des jeunes et des familles prier ensemble, que l’Espérance est en marche…»
Après la célébration eucharistique, Myrna a répondu aux questions.
A-t-on procédé à l’analyse de votre sang lors de votre stigmatisation?
«A chaque stigmatisation mon groupe a été analysé: Il est A+, et je ne peux vous en dire plus!»
Le Christ vous a-t-Il prévenu de la guerre en Syrie?
«En 2004 les messages ont pris une orientation nouvelle: “Voici la source à laquelle se désaltère toute âme. La Plaie de mon cœur est la source de l’amour. Quant aux plaies, elles sont à cause d’un crime que je n’ai pas commis” (Jésus, Jeudi saint, 8 avril 2004).
“Mon dernier commandement pour vous: rentrez chacun chez soi, mais portez l’Orient dans vos cœurs. D’ici a jailli à nouveau une lumière, dont vous êtes le rayonnement pour un monde, séduit par le matérialisme, la sensualité et la célébrité, au point qu’il en a presque perdu ses valeurs. Quant à vous, préservez votre authenticité orientale. Ne permettez-pas que l’on vous aliène votre volonté, votre liberté et votre foi dans cet Orient.” (Samedi saint, 10 avril 2004).
En 2004 on a compris qu’une partie du message s’adressait au groupe d’étrangers venus passer la Semaine Sainte avec nous à Damas, parmi lesquels l’équipe de scientifiques Norvégiens. L’autre partie nous concernait, nous les Syriens, et nous mettait en garde.
En 2014 le message de la Semaine sainte était: “Les blessures qui ont été répandues sur cette terre sont les mêmes qui ont été infligées à mon corps. Le responsable et la cause sont le même. Mais soyez sûrs que son sort sera le même que celui de” (Jésus, 17 avril 2014).
Jésus parle de trahison, car tout ce qui se passe aujourd’hui est une trahison. Pour ma part, je suis confiante. Je n’ai pas peur, car une lumière nouvelle va jaillir de l’Orient. Nous devons être les témoins de cette lumière, et vous devez en être le symbole. Beaucoup ont peur aujourd’hui de l’immigration. Mais ce que nous pensons être un mal, Jésus lui, peut le transformer en bien.
Les Libanais ont connu l’exode il y a trente ans. Pourtant en s’installant au Canada, aux USA, en Australie, et en Europe, ils ont fondé des églises orientales à travers le monde. Aujourd’hui, du fait des épreuves qu’ils subissent, Irakiens et Syriens vont retrouver une foi ardente.
Quel message particulier êtes-vous venue nous apporter?
«C’est une question que je me pose moi-même souvent quand je suis en public. “Seigneur que dois-je leur dire?” Je viens pour témoigner de mon vécu et de l’expérience que j’ai eue avec Jésus et la Vierge. Mais dès qu’il me faut sortir de ce cadre, j’ai beaucoup de lacunes. Ne pensez-pas que j’ai la prétention de venir affermir votre foi, car vous-même vous m’apprenez beaucoup.
Si Dieu me demandait si je préfère voyager pour témoigner ou rester chez moi, je lui dirais que je préfère cent fois rester chez moi. Mais il se trouve que le Seigneur ne m’a jamais laissé le choix. Il m’a dit: Ne choisis pas ta voie, c’est Moi qui te l’ai tracée. Va et annonce au monde entier. Où tu iras, je serai avec toi.
Aujourd’hui c’est le Seigneur qui a programmée ma présence, là devant vous et les religieux qui sont là pour me recevoir, l’ont approuvé.»
En fait, n’est-ce pas un message d’amour que vous êtes venue nous transmettre?
«Oui, parce que sans amour, il n’y a pas d’Unité. Mais en fait l’amour c’est à l’image de celui que Dieu nous donne.»
Comment avez-vous été préparée à cette mission?
«Cela a été une intrusion brutale dans ma vie. Au début j’ai subi les événements qui étaient incompréhensibles, en m’efforçant d’imaginer ce que j’allais devenir. Plus j’essayais de raisonner, moins je comprenais. Alors je me suis résignée à prendre la Vierge comme modèle et je lui ai dit: “Aide-moi à être docile et obéissante, comme tu l’as été, avec patience, amour et abandon à la volonté de Dieu, mon seul objectif étant de glorifier Dieu dans ma vie.” Sûrement il ne m’est pas demandé de comprendre. C’est pourquoi je dis à Jésus de prendre ma volonté, pour que sa volonté s’exerce à travers moi.»
Que pensez-vous du Synode de la Famille?
«On souhaite qu’il soit en faveur de l’Unité de la famille… Car il y a eu beaucoup de synodes pour l’Unité de l’Eglise, mais faut-il encore qu’il y ait quelqu’un qui les écoute! En espérant que ce ne soit pas un dialogue de sourds!»
Vous êtes-vous sentie proche de Mariam Baourdy qui vient d’être canonisée?
(Stupéfaite), «je suis loin, très loin de cette sainte.»
Vous sentez-vous privilégiée et cette gr âce reçue vous met-elle à l’abri de toute peur?
«En effet je remercie le Seigneur de cette grâce. Il est naturel d’avoir peur, mais je n’ai pas peur de ce que le Seigneur me dit. De doutes je n’en ai jamais eus, parce que Dieu est toujours avec moi, sauf quand moi je ne suis plus avec lui. Non, je ne me sens pas privilégiée, et je cite sœur Teresa qui disait que chacun pouvait aspirer à la sainteté.»
La Vierge vous-a-t-elle demandé de prier le Rosaire, comme elle l’a fait à Lourdes, à Fatima, …
«A aucun moment elle n’a évoqué de prier le chapelet. Mais dans sa main droite elle tenait un chapelet. En Orient seuls les catholiques récitent le Rosaire. Or les orthodoxes sont les plus nombreux. C’est peut-être pour cette raison qu’elle n’a pas demandé que l’on prie le Rosaire…»
La dernière question est posée à Nicolas:
Comment avez-vous retrou-vé la foi?
Je me souviens d’un jour précis, où l’on nous avait amené un enfant musulman paralysé. Sa mère le tenait dans ses bras. Au moment de la prière, je l’ai pris contre moi appuyé sur ses béquilles. Et tout à coup, il les a laissées tomber et il s’est mis à marcher devant moi, pour se jeter dans les bras de sa mère. A cet instant j’ai cru.»
Après le sanctuaire de Valcluse, j’ai emmené mes hôtes visiter à Saint-Honorat, l’abbaye cistercienne des Iles de Lérins en face de Cannes, pour le recueillement et l’action de grâces.
Le lendemain en route pour l’Aveyron, deux messages s’annoncent:
D’un journaliste Franco-algérien musulman: «Merci de tout ce que vous faites pour apporter un peu de lumière, d’amour et de sagesse… Vous avez semé le jardin, le divin fera le reste!»
De Barbara: «Merci infiniment de cette rencontre. Dieu nous fait la grâce d’être les contemporains de Myrna. Je me suis sentie auprès d’elle comme les premiers chrétiens auprès des Apôtres. C’était très émouvant, je vous embrasse mes amis.»

(à suivre)

Conférence sur la Syrie et Myrna vidéo complète à Antibes:

https://www.youtube.com/watch?v=cvpEvI9K7xk