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Notre-Dame de Fatima

Cathédrale de Karaganda / Kazakhstan

Mère de toutes les Nations
 

Voilà qu’elle est terminée cette fameuse cathédrale et qu’elle est consacrée depuis le dimanche 9 septembre! Rendons grâce à Dieu pour cette merveille! Le ciel nous a aidés au-delà de toute espérance, mais aussi parce que nous lui avons fait confiance. Et le résultat de cette confiance est tout ce qu’il y a de plus tangible.
Qui aurait pu imaginer encore en janvier dernier — lorsque Mgr Athanasius Schneider a annoncé à notre association que la date du 9 septembre avait été retenue par le Vatican pour cette consécration —, que le chantier serait bouclé à temps! Et là, non seulement la cathédrale — y compris la crypte — est, dans son ensemble, achevée (il reste encore des aménagements à faire), mais également le centre pastoral attenant qui était encore il y a peu dans un état d’avancement très relatif. Je peux vous assurer que tout le monde a été médusé de la qualité du fini, assuré par ces formidables artisans et artistes autrichiens, allemands et italiens, qui resteront anonymes, tels les constructeurs de cathédrales du Moyen Âge.
Agnès Ritter est maintenant sereine, voyant sa mission accomplie, même si son état de santé ne s’est pas amélioré, bien au contraire. Il ne lui a évidemment pas été possible de se rendre à Karaganda. Elle a donc délégué sa fille Ulrike qui a eu bien du mal à cacher son émotion en assistant à l’événement dont sa maman est à l’origine. Que de chemin parcouru depuis cette première vision de 1975 où la Sainte Vierge lui demandait discrètement — presque énigmatiquement — de lui construire une église en Asie Centrale (Altaï), là où tant de nations, de religions, de cultures se côtoient. Il aura fallu une grande constance, une persévérance et une confiance à toute épreuve pour mener à bien cette mission atypique envers laquelle il était si facile de se montrer sceptique. Il aura fallu essuyer le refus d’un certain clergé, tant chez elle que là-bas, surmonter une foule d’obstacles de tous ordres, à certains moments même douter de soi, pour finalement laisser agir la Divine Providence et lui remettre entièrement le projet.
Et donc au final ce n’est pas dans l’Altaï, mais dans une autre terre de martyrs à quelques centaines de verstes de là, que le Plan B de la Sainte Vierge se réalisera. D’aucuns auront estimé que le plan initial de Marie avait été trahi. En fait, la preuve a été apportée que Dieu respecte entièrement la liberté humaine, en l’occurrence celle de l’évêque de Novosibirsk, qui s’est (bizarrement) opposé au projet de construction d’une église catholique dans son diocèse. Et le Plan B a dès lors parfaitement fonctionné. La terre de Karaganda n’est pas de moindre valeur que celle de l’Altaï, puisqu’elle se trouve au centre de ce qui a été l’un des plus cruels camps staliniens, le tristement célèbre «Karlag», abréviation de «Karaganda Lager» (Lager signifiant «camp»). On a même retrouvé des ossements lors des travaux de terrassement.
Le dimanche 9 septembre fut une journée bénie. La consécration eut lieu sous un soleil radieux et par une température encore très estivale. On ne s’attendait pas à une telle foule de fidèles dont on peut imaginer que certains ont dû parcourir des centaines de kilomètres, dans cet immense pays grand comme six fois la France, pour assister à l’événement. La presse locale a fait mention de 1500 personnes. Parmi elles plus d’une centaine venue d’Europe: Autriche, Allemagne, Suisse, Italie… et France, dont l’auteur de cet article. Le cardinal légat du pape, Angelo Sodano, a procédé à la consécration assisté de l’évêque du lieu, Mgr Janusz Kaleta. Très belle et émouvante cérémonie où la merveilleuse chorale et la foule des fidèles présents ont uni leurs chants et leurs prières dans une ambiance étonnante de dévotion. Une dizaine d’évêques, une bonne cinquantaine de prêtres et de séminaristes, de nombreuses religieuses de toutes sortes de congrégations, notamment des sœurs de Mère Teresa, toute cette assistance a donné à la célébration son caractère solennel et recueilli. Evidemment peu d’Européens ont pu comprendre les paroles du cardinal qui avait fait traduire et lire son homélie en russe. Mais l’essentiel était que les fidèles locaux comprennent.
Après la messe, un repas était donné à l’hôtel où notre association résidait avec les représentants civils et religieux de la région qui d’ailleurs avaient assisté fort dignement à la cérémonie. Discours et toasts furent prononcés et portés avec échange de cadeaux. Le cardinal y a même parlé en français (ancienne langue diplomatique). L’occasion nous fut fournie d’apprécier la cuisine kazakhe qui n’a rien à envier aux cuisines européennes. Et dans la soirée nous avons eu la grâce de nous retrouver dans la belle cathédrale pour un très beau concert d’orgue (un vrai régal) avec notamment la célèbre «toccata» de J.S. Bach, suivi d’une prestation fort intéressante par une jeune Eurasienne sur deux instruments traditionnels kazakhs.
Le lendemain matin nous nous sommes retrouvés à Dolinka, à une cinquantaine de kilomètres de Karaganda, lieu de sinistre mémoire où des centaines de milliers de «zeks» (terme popularisé par Soljenitsyne pour désigner les prisonniers du Goulag) furent dispatchés dans l’immense camp de concentration qu’était le «Karlag», grand comme la moitié de la France. Ce bâtiment tristement célèbre a été aménagé en musée où le régime actuel du Kazakhstan n’hésite pas à dénoncer les atrocités de l’époque communiste. On peut se faire — grâce aux objets et aux documents divers retrouvés et grâce à quelques dioramas et scènes reconstituées accompagnés d’une visite guidée — une idée des conditions de détention de ces pauvres prisonniers.
De retour à Karaganda nous avons pu profiter de l’après-midi pour revoir en toute tranquillité l’intérieur de la cathédrale qui est un chef d’œuvre. Dès le franchissement du porche, on se sent bien, tout y est harmonie, et on est porté tout naturellement à la prière. Mgr Schneider, qui a été la cheville ouvrière du chantier, a voulu que tout dans l’édifice soit l’occasion d’une catéchèse, à commencer par les deux portails en bronze qui représentent des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Puis suivent les statues des douze apôtres polychromes apposés sur chaque pilier. En se retournant vers la tribune d’orgue on voit, sculptées sur le devant, les scènes évoquant les sept sacrements. Le chemin de croix, également polychrome, est lui aussi très parlant.
Les vitraux, pas encore tous posés, raconteront les vingt mystères du Rosaire. On arrive dans le chœur avec une très belle table de communion (comme dans le temps!), un superbe ambon montrant l’Annonce faite à Marie, un autel («versus populum» pour l’instant…) avec l’Agneau de Dieu. Le tabernacle est un autre chef d’œuvre avec son globe terrestre (figurant toutes les nations) enchâssé dans le Buisson Ardent et avec deux anges prosternés. Une merveille! Le tout est dominé par une crucifixion impressionnante de réalisme. En plus de Marie et de Saint Jean, les artistes ont voulu représenter Saint Joseph et le premier martyr kazakh, le Bienheureux Alexej Saritski, prêtre béatifié par le pape Jean Paul II lors de son voyage au Kazakhstan en 2001.
Les deux chapelles latérales n’ont pas été oubliées. Celle de gauche est consacrée à Marie Corédemptrice avec la statue qu’Agnès Ritter avait achetée tout au début de sa mission et que la Sainte Vierge lui avait demandé de lui consacrer. Sur sa droite se trouve la Bienheureuse Mère Teresa et sur sa gauche «notre» petite Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. En face, dans la chapelle de droite, c’est l’autel de Jésus Miséricordieux avec à sa droite le Bienheureux (encore un bienheureux) Jean Paul II et à sa droite le relativement nouveau Saint Padre Pio!
Et alors sur le côté droit du chœur, il ne faut pas oublier la très belle statue de N.-D. de Fatima qui a été offerte par une Française de Bretagne! Elle a été placée d’une manière très judicieuse (à sa droite la photo d’Agnès Ritter) entre le chœur et cet autel de Jésus Miséricordieux et on peut d’ores et déjà imaginer toutes les grâces qui seront déversées aux fidèles qui viendront se recueillir à ses pieds. De même bien sûr que devant l’autel de Marie Corédemptrice. Et puis au fond de l’église on trouve également la statue de l’Enfant Jésus de Prague offerte elle-aussi par une Française!
Reste la crypte qui est aussi très réussie avec dans l’abside des «azulejos» (carrelages à dominante bleue) portugais illustrant entre autres les apparitions de Fatima. Deux crèches monumentales de plusieurs mètres de long, l’une de Noël, l’autre de la Passion, placées dans les absidioles, ont été fabriquées par des artistes autrichiens spécialisés dans cet art de la crèche. Tous des amateurs, mais combien avertis. C’est une petite merveille, là aussi voulue par Mgr Schneider pour l’évangélisation des visiteurs qui ne seront pas tous chrétiens. Idée géniale! La sonorisation très professionnelle est assurée en 4 langues, dont bien sûr le kazakh et le russe en priorité, suivent l’allemand et l’anglais.
Voilà tout ce que j’avais à raconter sur cet événement exceptionnel qui devrait marquer dans l’histoire du monde. Je vous ai tous emmenés dans mes valises et j'ai présenté à N.-D. de Fatima toutes vos intentions. Rappelons que la Sainte Vierge avait dit à Agnès: «Construisez-moi cette église et je convertirai la Russie». Soyons donc confiants et mettons-nous à nos chapelets sans la récitation desquels rien ne se fera. Et que je n’oublie pas de remercier d’un immense merci tous nos donateurs qui se sont montrés tellement généreux et confiants et patients et fidèles. Merci mille fois à vous tous au nom d’Agnès et de Marie. Et bien sûr un très grand merci à Agnès et à Marie pour cette merveilleuse aventure.
André Charton

PS: Il n’est pas interdit de continuer à financer (toujours à la même adresse) les finitions et frais de fonctionnement de ce sanctuaire qu’il faudra chauffer en hiver.

Dons à envoyer:
pour la France: sous forme de chèque à libeller à l’ordre de: ND de Fatima - Mère de toutes les Nations, chez Mr André Charton, 5 chemin de Cadet Roussel 88000 - Epinal
pour la Belgique: sous forme de virement bancaire au n° 035-4033634-27 chez Mr Louis Evrard chemin du Meunier 1380 Lasne
pour la Suisse: Postschekkonto Nr. 090 756 722-6 (Aufbau Kirche aller Nationen)
Et pour ceux qui ont Internet vous pouvez consulter le site: mutter-aller-nationen.org